L’héritier de Samsung derrière les barreaux pour cinq ans. Quelles conséquences?
Un coup dur pour l’empire Samsung. Pourrait-il résister à cette nouvelle onde de choc tombée ce vendredi 25 août en Corée du Sud ? le vice-président du groupe Samsung et héritier de l’empire a été condamné à cinq ans de prison.
Lee Jae-Yong est l’héritier du géant Samsung. Il occupe les fonctions de vice-président du groupe. Ce vendredi 25 août, cet homme perçu comme l’avenir de l’empire Samsung a été reconnu coupable par un tribunal de Séoul, de corruption, d’abus de bien sociaux et parjure. En cause, Jay Y. Lee, âgé de 49 ans, était notamment accusé d’avoir promis 43 milliards de wons (35 millions d’euros) à une entreprise et des fondations créées par Choi Soon-sil, amie et confidente de Park Geun-hye, en échange de l’appui de la caisse publique des retraites à un projet de fusion de deux filiales de Samsung en 2015. Il lui était aussi reproché le transfert non justifié d’actifs à l’étranger et le recel de gains illégaux. Jay Y. Lee, qui a nié toute malversation, est en détention depuis février. Quatre autres cadres dirigeants, également reconnus coupables, ont par ailleurs été condamnés à des peines allant jusqu’à quatre ans de prison.
La Corée du Sud pour qui Samsung est une fierté est sous le choc face à ce scandale. De nombreuses manifestations réclamaient le départ de la présidente et la tête des patrons des conglomérats familiaux sud-coréens, accusés d’accointances malsaines avec le pouvoir politique.
En détention depuis février, le vice-président du groupe Samsung nie toutes malversations. Indiquant qu’ils feront appel, les avocats de Lee Jae-Yong affirment que le groupe a cédé sous la pression de l’ancienne dirigeante et n’a versé cet argent que contraint et forcé.
Cette décision du tribunal pourrait priver le premier fabricant mondial de smartphones de gouvernail pendant un temps, ce qui pourrait également nuire à la capacité du géant de prendre des décisions d’investissements cruciales.
