Le ministère de la ville et de l’Aménagement du Territoire (MVAT) en collaboration avec le ministère de l’Administration du Territoire et de la décentralisation (MATD), a procédé le jeudi 23 mai 2019 à la démolition des habitations de la décharge de Dar-Es-Salam, dans la commune urbaine de Ratoma (Conakry).
Des véhicules de la gendarmerie et de la police ont fait la navette afin de s’assurer qu’aucun incident n’arrive. Les forces de sécurité ont dû recourir aux bombes lacrymogènes, pour disperser les femmes qui campaient sur la route menant à Bambéto.
La démolition des maisons situées à côté du dépotoir d’ordures de Dar-es-Salam avait fait un éboulement en 2017 et a occasionné des pertes en vie humaine.
Ce déguerpissement avait été annoncé au début du mois de mai, bien avant le jeûne musulman. Et les autorités communales avaient plaidé pour que les opérations de déguerpissement soient suspendues jusqu’après le mois de Ramadan.
Des citoyens ont dû assister le jeudi dernier, impuissants à la casse de leurs maisons après la démolition des quartiers de Kaporo-rails et Kipé 2; toujours dans la commune de Ratoma.
Selon plusieurs sources sur place, l’Etat guinéen avait proposé un montant de 20 millions de francs guinéens comme mesures d’accompagnement à chaque concessionnaire dont la maison sera démolie. Cependant, plusieurs victimes assurent n’avoir rien perçu
Sandra Kohet