Le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a pris plusieurs mesures pour empêcher une nouvelle tentative de coup d’État dans l’avenir. Il a arrêté et limogé des hauts fonctionnaires de son régime, soupçonnés d’avoir joué un rôle dans le putsch manqué.
Suite à un décret du 23 janvier, il a mis fin aux fonctions d’Enrique Anguesomo, ambassadeur de la Guinée équatoriale au Tchad, arrêté en décembre pour des irrégularités commises dans l’exercice de ses fonctions.
Ruben Clemente Nguema Engonga, président du tribunal de Bata et Martin Obiang Ondo, magistrat du tribunal de Malabo, ont tous deux été licenciés, mercredi 24 janvier.
Le président Nguema a également limogé son petit-fils, Constantino Obiang Mba, directeur général de l’entreprise publique de télécommunication.
Toutes ces personnes sont soupçonnées d’avoir joué un rôle important dans l’organisation de la tentative de coup d’Etat.
Le mercredi 3 janvier 2018, le ministre de la sécurité, Nicolas Obama Nchama, a déclaré dans un communiqué qu’une tentative de coup d’État contre le président avait été déjouée.
Selon lui, il était prévu pour le 24 décembre et orchestré par des mercenaires tchadiens, soudanais et centrafricains. Le président Teodore Nguema, qui se trouvait dans son palais à Mongomo pour les fêtes de fin d’année, s’est échappé grâce à la vigilance des services de renseignements de son pays et à l’aide de l’armée camerounaise.
Le mardi 23 janvier, il a effectué une visite au Nigeria, et il est actuellement en Ouganda pour la célébration de la fête de l’indépendance. Au cours des deux visites, il a rencontré les dirigeants du Nigeria et de l’Ouganda, certains analystes ont affirmé qu’il cherche des conseils et des liens avec ses homologues qui ont une expérience dans l’armée.
Le président Teodoro Obiang Nguema, 75 ans, est à la tête de la Guinée équatoriale depuis 1979 suite à un coup d’Etat. Il avait évincé son oncle, Francisco Macías Nguema.