En Guinée, la situation de l’ex-président Alpha Condé continue de préoccuper ses pairs de la CEDEAO. Lors de leur dernière réunion extraordinaire à Accra, les chefs d’Etat et de gouvernement ont une fois exigé qu’Alpha Condé soit élargi dans les plus brefs délais. C’est à ce titre que les sanctions contre la Guinée sont maintenus.
« La Conférence réaffirme son exigence pour la libération immédiate et sans condition du Président Alpha Condé« , réclame le communiqué final de la réunion des chefs d’Etat sur le cas de l’ex-président guinéen. Toutefois, la CEDEAO dit avoir pris « note des derniers développements intervenus en Guinée, notamment l’adoption de la Charte de la Transition, la nomination d’un Premier Ministre civil et la formation du Gouvernement de Transition ».
Par ailleurs, la CEDEAO encourage les Autorités de la Transition à soumettre rapidement un chronogramme détaillé d’activités à entreprendre dans le cadre de la transition, « en vue d’assurer la tenue d’élections, conformément aux décisions issues du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, tenu le 16 septembre 2021« . Mais en Guinée, les autorités ne veulent pas être brusquées, même si elles comprennent parfaitement les exigences de la CEDEAO.
Le ministre des Affaires étrangères de la Guinée, le Dr Kouyaté Morrissanda répond à la CEDEAO avec ces mots: « Je pense que nos frères et sœurs de la CEDEAO ont été plus compréhensifs. Ils demandent à ce qu’il y’ait un chronogramme. Le chronogramme, on est déjà en train de l’élaborer, mais on ne peut pas le faire si on n’a pas mis en place tous les instruments de la transition« .
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« Nous sommes en train d’aller de façon rationnelle. Nous sommes plus pressés que la CEDEAO. Il n’y a pas quelqu’un qui est plus pressé que nous, mais nous voulons faire les choses normalement. Cette fois-ci, on n’a pas droit à l’erreur« , dit-il.