La Russie a rejeté les allégations selon lesquelles le Kremlin serait à l’origine de la crise alimentaire mondiale.
La Russie et l’Ukraine fournissent plus de 40 % des céréales et du blé dans le monde, mais l’invasion de l’Ukraine par les forces armées de Vladimir Poutine a perturbé l’incapacité de l’Ukraine à exporter des céréales depuis son port maritime d’Odessa, car la flotte navale russe de la mer Noire contrôle les voies navigables.
Une grande partie du monde arabe et de l’Afrique est gravement touchée par les pénuries de céréales causées par l’invasion de la Russie en Ukraine.
Un accord historique signé le vendredi 22 juillet pour reprendre les exportations de céréales de l’Ukraine est en jeu après que la Russie a attaqué des cibles dans le port d’Odessa samedi.
Dans un discours aux ambassadeurs de la Ligue arabe au Caire, en Égypte, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que les nations occidentales déformaient la vérité sur l’impact des sanctions sur la sécurité alimentaire mondiale.
Il a accusé les nations occidentales d’essayer d’imposer leur domination sur les autres. Lavrov dit qu’il se rendra ensuite dans trois pays africains pour rallier leur soutien au milieu de la colère suscitée par la guerre russo-ukrainienne. Lavrov a déclaré que « l’agressivité » des nations occidentales dans l’imposition de sanctions à la Russie indiquait une conclusion simple : « Il ne s’agit pas de l’Ukraine, il s’agit de l’avenir de l’ordre mondial. Ils disent que tout le monde doit soutenir un ordre mondial fondé sur des règles, et les règles sont écrites en fonction de la situation spécifique que l’Occident veut résoudre en sa propre faveur. »
Auparavant, M. Lavrov s’était entretenu avec son homologue égyptien, Sameh Shoukry. Après ses entretiens avec Shoukry, Lavrov a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe que l’Occident prolongeait le conflit même s’il comprenait « quelle sera la fin et pour qui ».