Volodymyr Zelensky a finalement pris conscience de la situation à Marioupol. Alors que la Russie offrait la vie sauve à ses soldats et autres néonazis du bataillon Azov retranchés dans une usine, son Premier ministre et lui appelaient les combattants à se battre jusqu’au bout. Mais, ce matin, Kiev demande une négociation de la dernière chance à Poutine pour évacuer ses hommes.
C’est peut-être la fin d’un entêtement insensé et suicidaire. Kiev veut maintenant négocier la reddition de ses combattants à Marioupol. Voulant embellir leur défaite militaire, les autorités ukrainiennes plaident pour une négociation avec les Russes dans la ville de Marioupol. Il s’agit pour Zelensky de trouver un accord pour faire sortir les mercenaires et autres soldats ukrainiens coincés dans l’usine d’Azovstal.
Zelensky a donc proposé hier à la Russie une « session spéciale de négociations » dans la ville de Marioupol. « Nous sommes prêts à tenir une session spéciale de négociations à Marioupol. Pour sauver nos gars, (le bataillon) Azov, les soldats, les civils, les enfants, les vivants et les blessés. Tout le monde », a fait savoir Mikhaïlo Podolyak, conseiller du président Zelensky sur Twitter. « Nous sommes prêts à venir avec Mykhaïlo Podolyak à n’importe quel moment pour ces négociations, dès que nous recevons confirmation de la partie russe », ajoute David Arakhamia, le négociateur en chef ukrainien.
La Russie n’a pas encore donné l’assaut final sur le reste de l’usine, depuis l’expiration de ses deux ultimatums. Mais Ramzan Kadyrov, le président de la Tchétchénie dont les hommes sont à Marioupol a été clair: l’usine sera nettoyée de tous les combattants ukrainiens avant midi aujourd’hui. Hier encore, les militaires ukrainiens avaient lancé un appel au secours dans la crainte de l’assaut final des Russes et leurs alliés. « L’ennemi est 10 fois plus nombreux que nous », avait déclaré depuis Marioupol Serguiï Volyna, de la 36e brigade d’infanterie de marine.