L’armée éthiopienne, par le biais de son chef d’état-major, a accusé, jeudi 19 novembre, le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, originaire du Tigré, de soutenir les rebelles Tigréens qui combattent l’armée fédérale.
Les accusations sont gravissimes et portent sur une personnalité africaine très en vue au monde: le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon le patron de l’armée éthiopienne, le DG de l’OMS fustigerait le gouvernement qui tente de reprendre le contrôle de la région du Tigré.
Mieux, pour l’armée, ce biologiste devenu DG de l’OMS en 2017, (après avoir été ministre de la Santé de 2005 à 2012, dans le gouvernement de Meles Zenawi, chef historique du TPLF), ferraille pour faire livrer des armes de guerre à la région du Tigré dont il est originaire.
Tedros Adhanom Ghebreyesus « a œuvré dans les pays voisins à condamner la guerre », a dénoncé le Chef d’Etat Major. Mais, il a dit pire. En effet, pour le Général Bernahu « il a œuvré pour leur obtenir des armes ». Pour lui encore, le directeur général de l’OMS n’a « négligé aucune piste » pour aider le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), le parti qui dirige la région du Tigré et défie depuis plusieurs mois l’autorité du gouvernement fédéral.
« Que peut-on attendre de lui ? Nous ne nous attendons pas à ce qu’il se range du côté du peuple éthiopien et condamne« , les autorités tigréennes, a dit le chef d’Etat-major pour terminer sa conférence de presse.
Le Premier ministre Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre 2020 une opération militaire au Tigré contre les forces du TPLF. Selon lui, ces forces veulent déstabiliser le gouvernement fédéral. Au moins 36 000 Éthiopiens ont fui au Soudan voisin.