Les groupes armés en Centrafrique ont recours au vi*l comme arme de guerre
Le conflit en Centrafrique ne cesse de faire des victimes. En effet, un rapport de Human Rights Watch dénonce des vi*ls à répétition perpétrés par les milices séléka et les antibalaka.
Plus de 300 cas de violence
Ce sont environ 300 cas de vi*l recensés à travers le pays par l’ONG Human Rights Watch dans son rapport du 5 Octobre 2017.
Ce rapport, long de 176 pages regroupe des témoignages de victimes de violences sexuelles. Il incrimine autant la rébellion séléka que les anti-balaka. Les deux camps ont soit ordonné ou ont eux-mêmes participé à ces actes barbares. Prétendant défendre pour les séléka les minorités musulmanes et les anti balaka les chrétiens, les deux groupes ont commis des actes pourtant contraires aux fondamentaux prônés par leurs religions respectives. A ces témoignages s’ajoutent des enquêtes menées auprès de fonctionnaires, de policiers et de médecins. Ces différentes enquêtes étayent largement les accusations de Human Rights Watch.
Rompre l’impunité des violeurs
Les cas recensés concernent plus de 305 cas de violences sexuelles exercées sur environ 296 femmes et filles par des membres de groupes armés entre 2013 et le milieu de l’année 2017. Malgré tous ces faits, aucun membre des groupes armés mis en cause n’a, jusqu’à ce jour, été arrêté ou traduit en justice pour violences sexuelles, déplore HRW. L’ONG réclame ainsi donc la concrétisation aussi rapidement que possible de la Cour criminelle spéciale créée en mai en Centrafrique. Laquelle Cour a pour mission de juger tous les crimes commis par les groupes armés depuis 2003.
Si elle bénéficiait des soutiens financier, logistique et politique nécessaires, cette Cour serait la seule institution capable de rompre ce cercle d’impunité dont bénéficient les auteurs des violences. Par ailleurs, l’ONG Human Rights Watch a donné les noms de six dirigeants de groupes armés qui ont été identifiés par des victimes comme étant les auteurs des horreurs qu’elles ont subies.