Cameroun anglophone: Une grève des enseignants vire aux actes sécessionnistes
A l’ombre de la Coupe d’Afrique féminine qui se déroule actuellement au Cameroun, se passe dans la partie anglophone du pays (le Nord Ouest), des mouvements d’humeur à prendre très au sérieux. A la suite d’une grève des avocats de cette même partie du pays, les enseignants ont repris la main à leur tour pour exprimer leur ras le bol. Sauf que, durant cette manifestation civile, des individus aux intentions indélicates ont rejoint les rangs pour semer le trouble.
Face à plusieurs actes de violences et de vandalismes, la police essaie tant bien que mal de remettre l’ordre. Ce qui vire depuis lors aux confrontations violentes, faisant de nombreuses victimes. Les jeunes élèves et étudiants francophones sont arrêtés et frappés, expulsés de leurs cités. Plusieurs prennent la fuite pour rejoindre leurs parents hors de la ville. Les voitures sont brûlées, les boutiques fracassées, les innocents attaqués.
Dans cette mouvance, on voit bien des individus clamer leur attachement au Southern Cameroon National Council. Un parti politique prônant les idées sécessionnistes. Ils ont même hissé le fameux drapeau de ce mouvement, floqués des t-shirts interdisant la francisation des anglophones. Jusqu’à ce jour les responsables politiques, ni ceux du pouvoir ni encore moins de l’opposition n’ont encore dit mot. En rappelant que Bamenda est la ville refuge du chef de l’opposition Ni John Fru Ndi, à qui on reproche déjà d’être de connivence avec le pouvoir de Yaoundé.