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Grave pollution dans l’Arctique: Vladimir Poutine très en colère, prend une importante décision

Après le rejet de 20 000 tonnes d’hydrocarbures dans une rivière de l’Arctique près de Norilsk, le président russe Vladimir Poutine a décrèté l’état d’urgence national :

« Ça ne va pas bien dans votre tête ? » a lancé le président Poutine alors qu’il se trouvait devant son écran géant.

Quelques temps après, Il roule les épaules, serre les mâchoires, fouille dans ses notes. Poutine a face à lui sur l’une des fenêtres de son écran, le responsable de la compagnie incriminée. « Alors, Sergueï Valerievitch Lipine, comment se fait-il que l’on apprenne une telle nouvelle deux jours plus tard ? Allons-nous désormais découvrir les situations d’urgence par les réseaux sociaux ? »

« On a envoyé la notification à temps », répond -t-il. « Vous m’entendez, Lipine, je vais ordonner une enquête pour savoir qui a transmis quoi et comment on a réagi », lance Poutine.

Ce déversement du carburant dans cette rivière est une catastrophe écologique provoquée par l’effondrement du réservoir de diesel d’une centrale thermique. Considérée comme la ville la plus polluée du pays en raison de la présence de l’entreprise métallurgique Norilsk Nickel, cette nouvelle pollution a de quoi susciter la colère du président Poutine, sachant par ailleurs que cette entreprise est le premier producteur mondial de nickel. Or, c’est l’une de ses filiales NTEK qui est aujourd’hui mise en accusation.

« C’est la première fois qu’un tel désastre a lieu en Russie au-delà du cercle polaire. À cette saison, en période de la montée des eaux, la pollution va s’étendre sur plusieurs milliers de kilomètres », confie Vassili Iablokov, de Greenpeace, à Moscou

Ce responsable de l’ONG va même plus loin en indiquant que « C’est un événement comparable à celui de l’Exxon Valdez en termes d’impact sur l’environnement », dit-il en référence à la marée noire déclenchée en 1989 par l’échouage d’un pétrolier américain sur les côtes de l’Alaska.

La conséquence est que « Le diesel est plus toxique pour la faune et se répand plus facilement. »

Au cours de la vidéo-conférence avec le président Poutine, Alexander Ouss le gouverneur de la région a avoué son impuissance face à la situation : « Je ne sais pas combien de temps peut prendre l’opération de nettoyage », lâche-t-il. « C’est pourtant vous le gouverneur ! » rétorque le président Poutine.

Dmitri Kobilkine le ministre de l’Environnement a pour sa part trouvé une solution. Il a suggéré de brûler le carburant échappé, avant de se raviser. « Je ne peux pas imaginer un immense incendie au-dessus d’une telle région », a-t-il déclaré. Seule certitude : si les autorités entament sérieusement l’assainissement de la zone, le coût promet d’être élevé. Jusqu’à 1 milliard d’euros, estime Greenpeace.

Pour l’heure, l’origine de la fuite demeure inconnue. Cependant, l’hypothèse du changement climatique est évoquée. Les piliers du réservoir se seraient affaissés sous l’effet de la fonte du permafrost. La vétusté des infrastructures datant de trente ans est également évoquée.

L’on se souvient qu’en 2016, Norilsk Nickel avait déjà péché par négligence en rejetant ses produits chimiques dans une rivière du Grand Nord. Ladite rivière était devenue soudainement rouge.

Crédit photo: Africa Guinée

Oscar Mbena

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