Zimbabwe/Guerre de succession: Grace Mugabe met en garde contre une trahison
La Première Dame du Zimbabwe, Grace Mugabe a mis en garde contre un éventuel coup d’Etat au milieu des tensions croissantes liées à la lutte pour la succession de son mari.
Elle a déclaré que les alliés du vice-président Emmerson Mnangagwa menacent la vie de ceux qui ne le soutiennent pas comme remplaçant du président Robert Mugabe.
Grace Mugabe et M. Mnangagwa sont les candidats favoris à la succession et leur rivalité a divisé la Zanu-PF. Cette guerre de succession a commencé après que M. Mnangagwa ait déclaré qu’il avait été empoisonné en août. Ses partisans avaient accusé ses rivaux au sein du parti.
Dégoutée par cette situation, Grace Mugabe a exprimé sa colère dans un discours lors d’un événement à Harare.
« Nous recevons des menaces chaque jour que si une personne particulière ne devient pas président, nous serons tués », a-t-elle déclaré.
« Nous n’allons pas céder à cette pression. Ils affirment qu’il y aura un coup, mais personne ne vous reconnaîtra. L’Union africaine ne vous reconnaîtra pas ».
Mnangagwa est tombé lors d’un rassemblement politique organisé par le président Mugabe en août et a du être transporté d’urgence en Afrique du Sud pour traitement. Ses partisans ont déclaré qu’il avait été empoisonné après avoir mangé une glace dans la boutique de Grace Mugabe.
Mais jeudi, lors de son discours elle a démenti cette accusation.
« Pourquoi mon glacier préparerait-il une seule coupe de glace empoisonnée juste pour lui? Pourquoi voudrais-je le tuer? Je suis la femme du président. Qui est Mnangagwa, qui est-il? Que puis-je bien attendre de lui?.
S’adressant aux journalistes plus tôt, M. Mnangagwa a déclaré que bien que les médecins avaient confirmé son empoissonnement, ce ne serait pas juste d’accuser la première dame.
La tension entre les successeurs éventuels du président zimbabwéen s’intensifie bien que le Président Mugabe ait déjà confirmé qu’il briguerait un septième mandat.
