Le Gouvernement ivoirien veut procéder à la protection juridique de l »Attiéké »
Après que la Chine se soit distingué en tant que premier producteur d’Attiéké, le gouvernement ivoirien a décidé de procéder à son tour à la protection juridique de l’appellation « Attiéké » qui est une semoule de manioc et une des plus grandes spécialités culinaires du pays.
L’information a été rendue publique, mercredi 3 août par le porte-parole du gouvernement. » l’objectif serait de prémunir le plat national contre la concurrence étrangère croissante ».
Le conseil des ministres a demandé au ministre de l’Industrie « de prendre les dispositions nécessaires pour assurer la protection juridique internationale de (l’)appellation « Attiéké » ainsi que du mode de production de cette denrée » a déclaré à sa sortie Bruno Koné, porte-parole du gouvernement et ministre de l’Économie numérique.
Enjeux économiques
Si le but est donc de protéger l’une des spécialités culinaires ivoiriennes, l’objectif est aussi de créer « une marque internationale de produits et de services. En raison de sa notoriété, la production de cette denrée tend à se développer de façon importante hors de la Côte d’Ivoire et à être commercialisée sous la même appellation par des pays qui utilisent une partie seulement du process de mise en œuvre », a expliqué Bruno Koné.
L’attiéké, mets à base de semoule de manioc cuite, est très prisé par les populations résidant en Côte d’Ivoire et celles à l’étranger. Chaque mois, plusieurs tonnes en sont exportées à destination de la sous-région mais aussi de l’Europe. Cependant cette quantité exportée reste faible face au potentiel que regorge la Côte d’Ivoire. Pour cause la production encore artisanale ne permet pas de commercialiser de grandes quantités. Il y a encore quelques mois l’on assistait également à une grosse pénurie de manioc. Le gouvernement ne gagnerait t-il pas à faire également industrialiser la production d’attiéké?