Un journaliste d’investigation et membre clé de l’équipe d’enquêteurs privés Tiger Eye d’Anas Aremeyaw, Ahmed Hussein-Suale a été abattu au Ghana.
Selon les rapports, Ahmed Hussein-Suale était sur le point de rentrer chez lui lorsque des hommes armés à moto ont ouvert le feu sur son véhicule dans le quartier de Madina à Accra, le tuant avec trois balles réelles.
M. Hussein-Suale faisait partie du personnel clé d’une équipe d’enquêteurs travaillant avec Anas Aremeyaw Tiger Eye au Ghana.
M. Anas, en deuil, a annoncé la triste nouvelle ce jeudi matin, affirmant que son défunt collègue avait été touché à deux reprises par une balle dans la poitrine et une au cou.
Une vidéo que M. Anas a publiée jeudi matin parallèlement à l’annonce de la mort sur Twitter a montré un législateur ghanéen faisant des menaces violentes à M. Hussein-Suale.
Le législateur, Kennedy Agyapong a déclaré dans la vidéo, qui faisait partie de « Who watches the watchman », une vidéo anti-Anas, que le public devrait s’occuper de M. Hussein-Suale moyennant une belle récompense.
Les menaces de M. Agyapong et le fait que les assassins n’avaient rien pris chez Hussein-Suale après l’avoir assassiné semblent avoir poussé Tiger Eye à affirmer qu’il avait été assassiné.
Depuis quelques années, M. Anas et son équipe ont investi plusieurs secteurs ghanéens pour dénoncer la corruption, y compris l’infraction secrète de 2015 qui exposait les juges qui acceptaient des pots-de-vin en argent et contraignait nombre d’entre eux à démissionner.
Une affaire d’infiltration sur la corruption dans l’industrie du sport au Ghana est soupçonnée d’avoir conduit à l’assassinat de M. Hussein-Suale hier soir.
L’année dernière, Tiger Eye a sonné l’alarme que son personnel subissait de fréquentes menaces de violence, appelant le monde à convaincre les autorités ghanéennes de veiller à leur sécurité. Les défenseurs des droits des médias déclarent que cette évolution a rappelé au monde le grave danger auquel les journalistes africains sont toujours confrontés.