Ghana: Les enseignants blâmés pour plusieurs cas de grossesses dans les établissements scolaires…Explication!
Un rapport dans lequel est ressorti le nombre de grossesses dans les écoles primaires et secondaires a été rendu public par la direction de la santé (GHS) dans la région centrale au Ghana.
Dans ledit document, le constat a été fait que les plus grands responsables de ces grossesses sont des enseignants.
La période qui a été retenue pour les investigations allait du mois de juillet à décembre 2016. A cet effet, la direction régionale a indiqué que 12.048 cas de grossesses ont été enregistrés chez des adolescentes. Sur ce chiffre, 301 grossesses soit un pourcentage de 5,9 sont l’œuvre des enseignants.
Pour le cas de l’Université de Cape Coast, Stephen Anyomi, le directeur régional intérimaire, a condamné le phénomène avant de faire observer que les grossesses en milieu scolaire sont en baisse par rapport à l’année dernière. A cette occasion il a indiqué que le chiffre de 12.048 cas de grossesses en 2016 est en baisse par rapport à 14.000 enregistrés l’année précédente.
En dehors des enseignants, s’ajoutent d’autres auteurs de ces grossesses. Selon leur profession, le rapport cite entre autres des conducteurs, des ouvriers, des agriculteurs et des chômeurs.
Abordant quelques cas spécifiques, le directeur a indiqué que les agriculteurs ont engrossé 986 filles soit 19,3 %; les conducteurs sont responsables de 676 cas de grossesse soit 13,2%. Pour le reste, les ouvriers sont responsables de 397 grossesses (7,8 %) et les chômeurs de 353 grossesses soit 6,9 %.
Il convient de mentionner que sur l’effectif total des filles tombées enceintes, 231 sont des adolescentes de 14 ans voire moins. Le rapport indique par ailleurs que 837 adolescentes enceintes n’ont pas pu confirmer la profession de leurs partenaires.
Pour combattre le phénomène des grossesses précoces en milieu scolaire, la direction régionale de la santé se dit prête à intensifier sa campagne de sensibilisation dans la région, un lieu où le phénomène de grossesse chez les filles est très élevé.
Ce qui est curieux dans cette affaire, c’est que le Service de l’Éducation au Ghana (GES) a indiqué qu’il n’était pas informé du cas des enseignants qui engrossent leurs élèves, comme le rapportent les médias.