Cela fait environ 25 ans que le Génocide Rwandais a eu lieu et jusqu’à présent, les souvenirs de ce drame restent encore bien présents dans les mémoires. Le génocide avait fait pas moins de 800.000 morts au sein de la communauté Tutsi, entre les mois d’avril et de juin 1994.
Pour Raphaël Glucksmann candidat du parti socialiste, si l’on en est arrivé là, l’ingérence de la France y est pour quelque chose.
Raphaël Glucksmann n’a pas manqué de critiquer la politique mise en place à cette époque par le président François Mitterrand. Une sortie qui a provoqué la colère de vingt-trois anciens ministres socialistes, qui ont d’ailleurs décidé d’interpeller l’essayiste.
Mais avant sa récente sortie publique sur le génocide rwandais, Glucksmann avait déjà indiqué il y a quelques mois que François Mitterrand avait porté “de manière la plus radicale et la plus abjecte” la politique française au Rwanda. Quelques mois plus tard, ce dernier a assuré que l’ancien président s’était rendu complice de ce drame.
Des déclarations qui ont suscité la colère de plusieurs responsables du parti socialiste. Pour Bernard Cazeneuve, Hubert Védrine, Jack Lang ou encore Édith Cresson et Élisabeth Guigou c’est une sortie impardonnable. En recadrant le candidat du parti socialiste, certains diront que rien ne justifie ces propos. D’autres indiqueront d’ailleurs que la France a été le seul pays au monde qui s’est rendue disponible afin de mener une opération humanitaire dès le feu vert donné par l’ONU.
Pour beaucoup d’analystes politiques, la politique menée par la France à cette époque au Rwanda peut être critiquable.
Les ténors du parti socialiste ont demandé au premier secrétaire du PS, Olivier Faure, de dire à Glucksmann qu’il doit revenir sur ses propos. “Que celui qui porte la liste du PS pour les élections puisse dire ça sur Mitterrand, c’est ahurissant“, s’est d‘ailleurs insurgé l’un des signataires auprès de l’AFP. De son côté, Glucksmann lui, n’a jamais démenti avoir tenu de tels propos.
Le 5 mai dernier Glucksmann était revenu sur la polémique, assurant que la France avait armé, mais également soutenu financièrement et politiquement les génocidaires.
Crédit photo: Le Parisien