Quatre chefs d’Etat anglophones de la CEDEAO étaient attendus mardi à Banjul. Leur mission, parvenir à convaincre le président Yayeh Jammeh de quitter le pouvoir pour passer le témoin à son adversaire, Adama Barow. L’actuel président de la Gambie a renié sa parole en réclamant de nouvelles élections alors que lui-même avait déjà félicité Adama Barow, l’opposant qui l’a vaincu dans les urnes le 1er décembre dernier.
Si la mission de la Cédeao échoue, l’institution sous-régionale attend mettre sur la table une intervention armée. Mais une interrogation demeure? Ira-t-on vers cette option ? En tout cas la question est posée et seule la Cédeao est habilitée à donner une réponse affirmative.
Sur les antennes de la Radio France internationale (Rfi), le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Serala Da Suza, n’a pas mâché les mots. Il a laissé entendre qu’une intervention armée pouvait être envisagée en dernier ressort. « Nous l’avons déjà fait, nous avons des troupes stationnées en Guinée Bissau et au Mali » a t-il indiqué.
La délégation de la CEDEAO va tenter de convaincre le président gambien de ne pas compromettre le processus démocratique et donc d’abandonner le pouvoir.
Conduite par Mme Ellen Johnson Sirleaf, la présidente du Liberia, la délégation comporte aussi le président du Nigéria, Muhammadu Buhari , Ernest Bai Koroma de la Sierra Leone, John Dramani Mahama le chef d’Etat sortant du Ghana.
Bon nombre d’observateurs ont vite fait d’établir un lien avec la présence du président ghanéen, battu aux urnes le 07 décembre dernier par son opposant, Nana Akufo Addo . John Dramani Mahama n’a pas hésité à féliciter son opposant alors qu’il venait de terminer son premier mandat.
Yao Junior L