Gadji Céli met en garde Ouattara: « La population ne veut pas d’un 3e mandat »
Il est probable que l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara se présente pour un 3e mandat en 2020. Une probabilité qui n’enchante pas l’ex footballeur ivoirien Gadji Céli.
Exilé en France depuis le 18 Avril 2011 quelques jours l’arrestation de Laurent Gbagbo, Gadji Céli ne manque aucune occasion pour se prononcer sur la situation sociopolitique de son pays.
Invité à une émission de la radio BBC, il s’est clairement opposé à un 3e mandat d’Alassane Ouattara en revenant sur l’affaire Laurent Gbagbo.
« Si je n’étais pas convaincu qu’il était innocent, je n’aurais pas suivi ce mouvement parce que quand je suis le mouvement, je le suis au détriment de tout ce que j’ai créé, tout ce que j’ai pu réaliser dans ma vie. Toute ma carrière de footballeur, toutes mes réalisations sont à l’eau après, si je perds ce combat. Je me mets du côté du perdant donc je risque gros. Je risque de perdre tout ce que j’ai. Mais ce que j’ai, est-ce que c’est plus important que la vie de l’ Afrique ? Je ne pense pas ». a-t-il déclaré.
Gadji Celi n’a pas hésité à porter un jugement sur la politique d’Alassane Ouattara par rapport à celle de Laurent Gbagbo. « J’estime que si la politique que le changement a apportée en Côte d’Ivoire était bonne, on ne serait pas à ce stade. Si la politique que le changement a apportée était bonne, je serais rentré. Si je suis resté hors de la Côte d’Ivoire, c’est parce que j’estime qu’elle n’allait pas être bonne et elle n’a pas été bonne ».
Un 3e mandat d’ Alassane Ouattara?
il est contre cette probabilité: le président ivoirien doit rendre le tablier en 2020. « Si les politiciens ont écrit que la Constitution permet un 3e mandat, c’est leur problème, mais c’est l’avis des populations qui m’intéresse. Ce n’est pas les postes des politiques ». a dit le chanteur.
Gadji a terminé en disant : « Tant que la population ivoirienne ne veut pas, il ne faut pas le faire. On est président pour la population. On n’est pas président pour soi ou pour son entourage. Si la population ne veut pas, tu laisses tomber », conseille Gadji Celi. Interrogé par nos confrères sur son retour à Abidjan, l’homme répond : « je vais retourner dans mon pays. Je ne peux pas évaluer le moment. »
source: afrique-sur7