Ali Bongo est candidat à sa propre succession. Cela n’est plus un sujet de conjectures, mais une réalité. Le président gabonais, affaibli par un accident vasculaire cérébral entend rempiler pour un énième mandat à la tête de l’Etat.
Il avançait à pas masqués sur ses intentions de briguer un énième mandat à la tête du Gabon. C’est désormais officiel et cela met fin à toutes les supputations. Ali Bongo Ondimba sera bel et bien dans les starting-blocks pour quérir le suffrage des Gabonais en 2023. C’est le président gabonais en personne qui en fait l’annonce, devant des militants et partisans enthousiasmés par la décision d’un homme physiquement diminué.
« 2023 approche à grands pas. Je serai là avec vous, pour vous. La seule issue sera la victoire. Une victoire nette et indiscutable », a-t-il déclaré lors du 54ème anniversaire du Parti Démocratique Gabonais. Pour Ali Bongo qui est à la tête du pays depuis la mort de son père en juin 2009, il pourrait s’agir d’une formalité. Les dernières élections présidentielles au Gabon ont montré toute la délicatesse du processus qui semble taillé sur mesure pour le parti au pouvoir.
Derrière, les opposants à Ali Bongo, Jean Ping notamment, s’apprêtent. Pour eux, l’officialisation de la candidature d’Ali Bongo n’est pas un évènement en tant que tel. Ils craignent même que le président gabonais ne tente de se maintenir au pouvoir, après les élections présidentielles passées vivement contestées. En effet, à ce jour, l’opposant Jean Ping se considère toujours comme le « président élu’‘ du Gabon.