Lorsque le ballon cessera de rouler au soir du 5 février, un dialogue politique se tiendra au Gabon. C’est le gouvernement gabonais qui a confirmé l’information.
C’est le porte-parole du gouvernement, par ailleurs ministre de la Communication, qui a lu le communiqué sur les ondes des médias publics.
“Je confirme que sur 54 partis politiques reconnus dans notre pays, 52 ont déjà été inscrits pour cette consultation après les rencontres du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, avec les différents responsables”, a rapporté Alain-Claude Bilie-By-Nzé.
Dès sa réélection très contestée, le président Ali Bongo Odimba a souhaité « un dialogue politique ».
Cependant, de grands noms de la vie politique ne se sentent pas concernés par ce dialogue. Ils sont pour la plupart proches de l’opposant Jean Ping.
“Ils organisent un dialogue. Mais le problème c’est Ali”, s’est exprimé M. Ping face à des journalistes occidentaux. Ce dernier ne reconnait toujours pas la victoire d’Ali Bongo pourtant validée par la Cour constitutionnelle en septembre.
L’élection présidentielle gabonaise s’est tenue l’année dernière. Jean Ping refuse toujours d’admettre la victoire de son adversaire. Il continue de croire qu’il est « le président clairement élu par les Gabonais ».
« Aucun Gabonais ne peut oublier le vote qui a été le sien. Aucune décision d’aucune instance ne pourra rien changer à cette réalité », avait martelé l’opposant gabonais devant quelques sympathisants. Il a, par ailleurs, lancé un appel à la communauté internationale « qui doit se sentir interpellée par cette grave menace contre des valeurs universelles ».
Des violences ont surgi dans la capitale gabonaise. Le quartier général de Jean Ping avait été pris d’assaut par des bérets verts de la garde républicaine.
« Ils ont bombardé par hélicoptères, puis ont attaqué au sol », avait témoigné-t-il témoigné.
Il est à espérer que ce dialogue politique tant voulu par le président Ali Bongo pourra réunir pouvoir et opposition autour d’une même table. La stabilité du pays passe inexorablement par une entente des hommes politiques.