Gabon : Voici le bilan provisoire des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants
Après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo, des affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et les partisans de l’opposition. La police déployée sur le terrain, a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les manifestants. Plusieurs blessés ont été enregistrés. Nos confrères de RFI parlent ce matin 1er septembre, de deux morts et six blessées par balle qui ont été transportés dans une polyclinique de la place.
Hier vers 21h, heure locale, d’autres manifestants ont été pris en charge par le personnel soignant. Alors que l’un d’entre eux passait au scanner, d’autres recevaient des soins sur leurs plaies. Certains ont été touchés à l’avant-bras, d’autres au flanc, dans le dos, à l’abdomen ou encore à la cuisse etc.
Merlin, l’un des manifestants affirme qu’il se trouvait devant l’Assemblée nationale lorsque les policiers ont projeté des gaz lacrymogènes. Il explique qu’il tentait de secourir quelqu’un qui était dans un état inquiétant, lorsqu’il a reçu une balle dans le dos.
« Des lâches travaillant pour le président Bongo et au détriment du peuple gabonais. Ils préfèrent protéger le chef de l’Etat », affirme-t-il, avant d’indiquer qu’il est prêt à retourner dans la rue s’il en avait l’occasion.
Interrogé par l’agence France-Presse, Jean Ping déclare que son quartier général à Libreville a été pris d’assaut par les forces de l’ordre après l’annonce des résultats. Il y a eu des bombardements par hélicoptères puis « des attaques au sol ». Il précise par ailleurs qu’il n’était pas sur les lieux pendant les attaques. Ping estime que le nombre de blessés serait de 19.