C’est la question qui anime les débats en cette période sensible de la vie politique gabonaise. Après les élections, le constat a été fait que la France imposait une forte pression sur Ali Bongo, pour le recomptage des voix. Jean Ping nourrissait le même vœux. Plusieurs Gabonais ont eu l’impression que c’est la France qui tirait les ficelles de la crise. Voilà pourquoi, cette question a tout son pesant d’or. Lequel de ces deux candidats, peut briser les chaines de la Françafrique.
Pour plusieurs observateurs de la scène politique gabonaise, Ali Bongo est le candidat qui peut opérer une rupture avec la Françafrique. Il a montré sa détermination à rompre avec la françafrique à travers des grandes décisions comme la rupture avec les mallettes d’argent en direction de la France. « C’est cette fermeture de ce circuit des mallettes d’argent qui suscité la haine de Robert Bourgi envers Ali Bongo« , indiquent ce même groupe d’observateurs.
Les mêmes soutiennent qu’Ali Bongo est engagé dans la lutte contre la pauvreté, en orientant la transformation des matières premières au Gabon avant l’exportation. Car pour le candidat vainqueur des dernières élections, l’Afrique ne doit plus continuer à accepter que la transformation s’effectue à l’extérieur.
Cette transformation des matières premières permet de créer les emplois. Même la croissance économique a connu une hausse de 4%.
Par contre, un autre camp, s’inscrit en faux en rejetant cette manière de voir les choses. De leur avis, c’est Jean Ping qui peut rompre avec la françafrique. Selon eux, il a quitté le régime Bongo et il est mieux disposé à proposer un nouveau projet de société aux Gabonais. Jean Ping serait l’homme de la situation, celui qui est capable de redresser le Gabon.
Mais pour certains universitaires Camerounais comme Mathias Eric Owona Nguini, que ce soit Ali Bongo ou Jean Ping, aucun des deux n’est capable de rompre avec la françafrique. Ces deux personnalités sont des fils de la françafrique, ils ont été fabriqués par ce système de la françafrique et aucun des deux ne pourra rompre avec ce système.
Poursuivant, ce jeune étudiant martèle que la seule solution sera de choisir un gabonais neutre qui est crédible et qui peut proposer un nouveau projet de société aux Gabonais, en total opposition avec la Françafrique.
