Front anti CFA : l’Ivoirien Mamadou Koulibaly assène ses vérités
Mamadou Koulibaly a animé une conférence de presse sur la nécessité de sortir de la zone franc CFA, samedi 11 février.
Le président de Liberté et démocratie pour la république (LIDER) n’a pas mâché ses mots face à l’auditoire.
Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, « sortir de la zone CFA n’est pas une option » mais plutôt « une nécessité vitale ». Le conférencier a précisé que les pays africains n’ont plus le choix.
En effet, Mamadou Koulibaly estime que sortir de cette zone monétaire n’est plus « une option pour eux. Mais, une nécessité vitale, logique et historique ».
Ce samedi 11 février 2017, c’était la seconde « journée mondiale » de sensibilisation contre la monnaie coloniale notamment le franc CFA.
C’est une initiative de l’ONG « Urgence panafricaniste ». Le thème de ce jour était : « Sortir du franc CFA et créer une nouvelle monnaie: principes et conditions».
«Il y a eu une douzaine de dévaluations du franc français jusqu’à la création de l’Euro en 1999. Mais rien ne change pour le franc CFA. C’est totalement arbitraire», a dénoncé l’opposant ivoirien.
Poursuivant, l’ex ministre de l’Economie de Laurent Gbagbo a voulu comprendre pourquoi les bailleurs de fond investissent majoritairement dans les pays africains hors de la zone franc. Et pourtant, l’on avance que cette zone est la mieux organisée.
En ce qui concerne la sortie de la zone franc CFA, Mamadou Koulibaly a révélé que ce sont les « chefs d’Etat qui peuvent dénoncer et impulser la sortie du franc CFA ».
« Si vous voulez sortir de la zone franc donc, mettez au pouvoir des présidents qui veulent qu’on sorte de cette servitude monétaire », a exhorté l’homme politique.
Toutefois, il a profité de l’occasion pour lever un équivoque. L’ex parlementaire a appelé à ne pas faire des Français le problème.
» Ce ne sont pas les Français qui sont le problème, c’est nous-mêmes. Pour réussir la sortie, il faut laisser la haine contre la France. Il ne faut pas avoir peur du changement. Il faut plutôt sensibiliser les populations et les partis politiques et rompre avec le nationalisme étriqué », a t-il cru bon de conseiller.