François Hollande et Nicolas Sarkozy divisés sur le cas Black M
Depuis l’annulation du concert de Black M à la cérémonie du centenaire de Verdun prévue le 29 mai, les polémiques ne cessent de prendre du terrain. Elles ont même atteint le sommet de l’Etat.
Ce mardi 17 mai, dans un entretien au journal Le Monde publié mardi, Nicolas Sarkozy a réagi par rapport à cette annulation. «À l’évidence, ce n’était pas une bonne idée que d’inviter un chanteur pouvant prêter à polémique pour une telle commémoration», tranche le président du parti Les Républicains. Pour l’ancien président, «beaucoup de Français qui ne votent pas FN» ont été «profondément choqués qu’on invite, à une commémoration nationale, un chanteur qui a insulté la France dans ses textes, et tenu des propos homophobes et antisémites, même s’il s’en est excusé».
La réaction du Président Hollande n’a pas tardé, c’est le même jour, qu’invité d’Europe, Il a tenu une position différente. Il a rappelé que les services de l’État n’étaient pas impliqués dans l’annulation du concert, décidée vendredi. François Hollande a assuré que l’État serait prêt à mettre «les moyens pour sécuriser» un éventuel concert du chanteur à Verdun. Il a ainsi ouvert la voie à un retour du maire de Verdun sur sa décision. «Si le maire voulait – c’est à lui d’en décider – et bien l’État mettrait les moyens pour sécuriser le concert». Quant aux «subventions qui avaient été promises pour ce spectacle ou pour d’autres», elles «seraient de toute façon maintenues».
Selon le Figaro, François Hollande a insisté sur les pressions «inouïes de violences, de haine» auxquelles le maire PS de Verdun, Samuel Hazard, a eu à faire face. «Ne voulant pas créer d’incident, voulant sans doute préserver l’ordre public, il y a renoncé», a estimé le chef de l’État, affirmant que «c’est sa seule décision, puisque l’État n’avait pas à en connaître». À la mi-journée, la mairie de Verdun n’était pas joignable pour réagir à ces dernières déclarations.