France : un masque africain vendu pour 4,2 millions d’euros malgré les protestations
Un masque sculpté d’Afrique centrale, datant du 19e siècle, a été vendu en France pour 4,2 millions d’euros samedi, malgré les protestations de Gabonais dans la salle des ventes qui demandaient la « restitution » de l’objet.
Le rare masque « Ngil » en bois, utilisé lors de cérémonies par le peuple Fang du Gabon, a surpassé son coût de 300 000 à 400 000 euros lors de la vente aux enchères dans la ville de Montpellier, dans le sud de la France.
« C’est une affaire de recel », s’est exclamé un homme se décrivant comme un membre de la communauté gabonaise de Montpellier depuis le fond de la salle des ventes, entouré d’une demi-douzaine de compatriotes.
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« Nous allons déposer une plainte. Nos ancêtres, mes ancêtres, de la communauté Fang, nous allons récupérer cet objet », a ajouté le manifestant, qualifiant le masque de « bien colonial mal acquis. »
Le commissaire-priseur Jean-Christophe Giuseppi a déclaré que la vente aux enchères était « tout à fait légale. »
Accompagnés d’agents de sécurité, les manifestants ont quitté la salle des ventes dans le calme, mais ont poursuivi leur protestation contre la vente d’œuvres d’art africaines.
La vente aux enchères de samedi comprenait également une chaise congolaise qui s’est vendue 44 000 euros.
Si l’on ajoute les coûts et les frais, le montant total payé par l’enchérisseur retenu pour le masque Fang s’élève à 5,25 millions d’euros, ce qui est proche du record pour un tel objet.
En 2006, un masque Fang similaire avait été adjugé 5,9 millions d’euros lors d’une vente aux enchères à Paris.
Crédit photo : africanews
