France: Pour avoir qualifié la colonisation de « Crime contre l’humanité », Emmanuel Macron attaqué par les siens
Lors de son voyage en début de semaine en Algérie, Emmanuel Macron a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité » et de « vraie barbarie », dans une interview à la chaîne algérienne Echorouk News, diffusée mardi 14 février.
« La colonisation fait partie de l’histoire française (…). Ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes », a-t-il déclaré.
Dès la mise en ligne de cette interview, le lendemain, plusieurs responsables politiques des Républicains (LR) et du Front national (FN) ont fortement critiqué cette déclaration de Macron. Pour le candidat de la droite, François Fillon, qui se trouvait en meeting à Compiègne (Oise), mercredi soir, les propos de Macron sont «indignes d’un candidat à la présidence de la République ». « Il y a quelque temps, Macron trouvait des aspects positifs à la colonisation. Ça veut dire qu’Emmanuel Macron n’a aucune colonne vertébrale. Il dit simplement ce que ceux qui l’écoutent veulent entendre », déclare le candidat de la droite devant près de 4 000 personnes. « Ce n’est pas digne d’un chef d’Etat »
L’on se souvient qu’en octobre dernier, dans les colonnes du Point, Emmanuel Macron avait déjà affirmé que durant la colonisation en Algérie « il y a eu la torture, mais aussi l’émergence d’un Etat, de richesses, de classes moyennes. Il y a eu des éléments de civilisation et des éléments de barbarie ».
Mercredi soir sur BFM-TV, Jean Pierre Raffarin, ancien premier ministre avait fait savoir que la déclaration de M. Macron visait à : « Opposer les Français, ressortir ces histoires pour diviser, pour remobiliser, je vois bien les soucis électoraux qu’il y a derrière tout ça. Ce n’est pas digne d’un chef d’Etat d’aller agiter des cicatrices qui sont encore très douloureuses. »
Pour le Front National, . « Macron dénigre la France à l’étranger. Et il aspire à la présider ? », s’insurge le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline.
Pour Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti d’extrême droite, il accuse M. Macron de « tirer dans le dos de la France » depuis l’Algérie.
