La présidente du Front national, Marine Le Pen, a été mise en examen ce jeudi 1er mars 2018. Et pour cause, elle a relayé des photos d’exactions de l’organisation terroriste État Islamique (EI) sur Twitter.
Le délit en question est passible de 3 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende. Marine Le Pen a été mise en examen, ce jeudi, pour « diffusion d’images violentes » par un juge de Nanterre.
En effet, en décembre 2015, une enquête avait été ouverte par le parquet de Nanterre pour « diffusion d’images violentes » par la présidente du Front national.
En fait, Marine Le Pen avait » twitté » des photos d’hommes torturés et exécutés par le groupe Djihadiste.
L’un des tweets avait ensuite été retiré sur demande de la famille de l’ancien otage américain James Foley.
« Je suis mise en examen pour avoir dénoncé l’horreur de Daech. Dans d’autres pays ça me vaudrait une médaille, a réagi Marine Le Pen. La persécution politique n’a même plus la limite de la décence. »
En janvier, le député apparenté FN du Gar, Gilbert Collard avait également été mis en examen pour le même motif.
Marine Le Pen engagée au sein du Front National, occupe plusieurs mandats locaux à partir de 1998.
Elle siège de 2004 à 2017 au Parlement européen, où elle co-préside le groupe politique Europe des nations et des libertés (ENL).
Elle est élue présidente du Front national lors du congrès de Tours de janvier 2011, succédant ainsi à son père, Jean-Marie Le Pen, qui dirigeait le parti depuis sa fondation.
Son arrivée à la présidence du FN s’accompagne d’un durcissement de son discours et de celui du parti à l’encontre de l’Union européenne(UE). Marine le Pen dénonce, lors de son discours d’investiture à la présidence du FN, « un projet technocratique, totalitaire et nuisible à nos libertés »
Emeraude ASSAH