Florence Parly, la ministre française des Armées, a annoncé le mardi 5 novembre 2019 qu’un des chefs jihadistes a été tué par les forces françaises au Mali, début octobre. C’est dans l’avion qui la ramenait du Mali (après une tournée dans la région) – que Madame Parly a communiqué l’information à l’Agence France-Presse.
Le Marocain Abou Abderahman al Maghrebi, alias Ali Maychou, considéré comme le numéro deux et leader religieux du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), organisation jihadiste reliée à Al-Qaïda, a été tué par les forces françaises au Mali « dans la nuit du 8 au 9 octobre » sur le sol malien en coordination avec les forces maliennes et un soutien américain, a-t-elle précisé.
Ali Maychou était « le deuxième terroriste le plus recherché au Sahel – y compris par les Américains », a poursuivi la ministre. Il avait rejoint Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en 2012. Il en était devenu le leader spirituel avant de participer à la fondation du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) en 2017 avec Iyad ag Ghali, le numéro un de l’organisation dont il était le plus proche fidèle (et qui est en tête de la liste des personnes recherchées).
Le GSIM a revendiqué les attaques récentes fin septembre début octobre contre les forces maliennes à Boulkessi et Mondoro avec 40 militaires tués. Le groupe a aussi revendiqué l’attentat de Ouagadougou de mars 2018 (8 morts). Les attentats de Ouagadougou de 2016 (30 morts) et 2017 (19 morts) sont également l’oeuvre d’Al-Qaïda.