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FRANCE: après un conflit avec Macron, le Chef d’état-major des armées démissionne. Explication!

Le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, a présenté mercredi sa démission au Président français Emmanuel Macron.

Selon la presse française sa démission a été acceptée.

« Je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays », a expliqué le Général Villiers dans un communiqué.

La réduction du budget alloué à l’armée est à l’origine de cette décision du chef d’état-major qui s’était opposé à cette mesure et avait menacé de démissionner lors de son audition devant les parlementaires le mercredi 12 juillet dernier.

Le 11 juillet, le Premier ministre Edouard Philippe avait annoncé une coupe budgétaire de 850 millions d’euros sur le budget de la Défense qui est actuellement de 32,7 milliards d’euros.

Emmanuel Macron a été interrogé sur la démission du chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers. « Je veux rendre hommage au général de Villiers, qui est un militaire de grande qualité », a-t-il affirmé, alors que de nombreuses voix ont attribué la démission du général à une démonstration d’autorité excessive de la part d’Emmanuel Macron.

La démission du général Pierre de Villiers, officialisée le 19 juillet, est un événement historique.

Au micro de France 2, le président de la République a aussi salué la carrière du général François Lecointre, qui va remplacer Pierre de Villiers au poste de chef d’état-major des armées. Au passage, il a estimé que « ce n’est pas le rôle du chef d’état-major » de défendre le budget des armées, mais à la ministre, Florence Parly.

« Aucun chef d’état-major des armées n’a été amené à démissionner » depuis que le poste a pris sa configuration actuelle de plus haut responsable militaire placé sous l’autorité du ministre de la défense, en juillet 1962, explique l’historien Philippe Vial, chercheur au service historique de la défense.

« Seuls des chefs d’état-major d’armée ont démissionné sous la Ve République », précise l’universitaire.

Ils sont quatre à ce jour ayant démissionné pour la même cause.

Le premier est l’amiral André Patou le 28 mars 1970, qui refusait la baisse des moyens de la marine imposée par le ministre de la défense nationale, Michel Debré.

Ensuite, ce sont trois chefs de l’armée de terre qui ont choisi de partir prématurément.

Il s’agit du général Jean Lagarde, qui a quitté silencieusement ses fonctions le 30 septembre 1980, le général Jean Delaunay, le 9 mars 1983 et le général Bruno Cuche, le 1er juillet 2008.

Emeraude ASSAH

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