L’ancien Premier ministre français François Fillon et son épouse galloise, Penelope, ont été condamnés lundi à des peines de prison pour détournement de fonds publics dans le cadre d’un scandale de «faux emplois».
Un tribunal a reconnu le couple coupable de fraude lors d’un procès. Lors du jugement il a été mentionné que François Fillon versait de l’argent à son épouse ainsi qu’à deux de ses enfants, environ 1 million d’euros pour des emplois inexistants en tant qu’assistants parlementaires.
Dans un verdict cinglant, le juge a déclaré que Fillon, 66 ans, qui était Premier ministre sous le président Nicolas Sarkozy, s’est servi de la confiance de la classe politique française pour poser cet acte.
Le tribunal a déclaré que Mme Fillon, 64 ans, avait été payée « le maximum possible » et que les sommes étaient « disproportionnées par rapport à ses activités ».
« Rien n’aurait pu justifier la rémunération qu’elle a reçue », a expliqué Nathalie Gavarino, la juge principale.
Mme Fillon, née Clarke, de Llanover près d’Abergavenny, a également été reconnue coupable d’avoir eu un «faux» emploi dans une revue mensuelle de langue française, culturelle et politique, Revue des Deux Mondes, dirigée par l’un des amis de son mari.
Le couple, qui a cinq enfants, a en outre été condamné pour avoir employé leurs deux aînés, Marie et Charles, dans de faux emplois.
Le tribunal a condamné Fillon à cinq ans de prison, dont trois avec sursis, et lui a ordonné de payer une amende de 375 000 €. Il a été radié de la fonction publique pendant 10 ans.
Sa femme a été condamnée à trois ans de prison avec sursis.
Immédiatement après, le couple, qui avait nié les accusations, a déclaré qu’il ferait appel du verdict.
En janvier 2017, Fillon était en passe de devenir le prochain leader de la France à une élection présidentielle où il était clairement le favori pour gagner.
Le scandale connu sous le nom de «Penelopegate» a éclaté lorsque le journal satirique Le Canard Enchaîné a allégué que le vétéran politicien de centre-droit avait payé sa femme et ses enfants sur les fonds publics pour travailler comme assistants.
Cela n’est ni inhabituel ni illégal en France, où les ministres peuvent employer des membres de leur propre famille et les faire payer par l’État, mais le cas de François Fillon a été fait sur la base du faux et dans une discrétion totale.