La France a accusé la Russie d’utiliser l’approvisionnement énergétique comme « une arme de guerre » après que la compagnie gazière russe Gazprom (GAZP.MM) ait interrompu ses livraisons à un important client français et annoncé qu’elle fermerait son principal gazoduc vers l’Allemagne pendant trois jours cette semaine.
Les nations européennes tentent de coordonner une réponse à la flambée des coûts énergétiques pour les entreprises et les ménages et de remplir les installations de stockage avant le pic de demande en hiver. L’Occident craint que Moscou ne fasse délibérément monter les prix du gaz pour tenter d’affaiblir son opposition à la guerre russe en Ukraine, une tactique que le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a surnommée «terrorisme économique ».
Nord Stream 1, le principal conduit du gaz russe vers l’Europe, est devenu un point d’éclair dans le différend. L’Europe fait face à une nouvelle pression sur l’approvisionnement en gaz cette semaine alors que Gazprom ferme le gazoduc pour « maintenance » de mercredi jusqu’aux premières heures de samedi.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a déclaré mardi 30 août que les problèmes technologiques causés par les sanctions occidentales contre la Russie sont la seule chose qui empêche de fournir du gaz via Nord Stream 1 aux pays européens qui dépendent fortement du gaz russe. Mais la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a rejeté cette affirmation en disant : “Il est très clair que la Russie utilise le gaz comme arme de guerre et nous devons nous préparer au pire scénario d’une interruption complète des approvisionnements. »
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S’adressant à la radio France Inter après le service public français Engie (ENGIE.PA), elle a déclaré que la France recevrait moins de gaz de Gazprom à partir de mardi en raison d’un différend contractuel non précisé.
La Russie a pompé du gaz via Nord Stream 1 à seulement 20 % de sa capacité et on craint que la panne de cette semaine ne soit prolongée. A la question de savoir s’il existe des garanties que Gazprom redémarrera les flux de gaz via Nord Stream 1, M. Peskov du Kremlin a répondu : « Il existe des garanties que, mis à part les problèmes technologiques causés par les sanctions, rien n’entrave les approvisionnements ».