Football: Décès de la légende ivoirienne Laurent Pokou
Ce monument était considéré comme le meilleur joueur de l’histoire du football ivoirien. A l’âge de 69 ans, Laurent Pokou s’est éteint, dimanche 13 novembre, après avoir souffert d’une longue maladie. Bien que bénéficiant d’un soin dans la célèbre clinique abidjanaise, PISAM.
De son nom complet Laurent N’dri Pokou, est né le 10 Août 1947. Il fait ses premiers pas en 1965 avec l’USFRAN de Bouaké et poursuit sa carrière à l’ASEC d’Abidjan où il obtiendra la plupart des titres figurant à son palmarès.
En 1973 Laurent Pokou après plusieurs propositions de plusieurs club européens, tente de s’envoler pour l’Europe mais il serait empêché par des militaires à l’Aéroport d’Abidjan. En effet le président Houphouet Boigny ne souhaitait pas le voir poursuivre sa carrière à l’étranger. Finalement Laurent Pokou réussira quelques temps plus tard à intégrer le club Rennais jusqu’en 1977. Il reviendra pour une autre saison en 1978 et prendra congé de Rennes en 1979 après avoir aligné 52 buts en 82 matches.
Entre 1977 et 1978 il aura également joué pour Nancy. De son passage en France il totalisera 101 buts entre 1973 et 1979 avec ces deux clubs, toutes compétitions confondues. A Rennes on l’appelait affectueusement « Le Duc de Bretagne ». Avant-centre titulaire de l’équipe de Côte d’Ivoire, il obtient une reconnaissance internationale en obtenant le titre de meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 1968 et 1970. Son record de quatorze buts, marqués lors de ces deux éditions de la compétition, n’est battu qu’en 2008, par Samuel Eto’o.
Laurent Pokou, l’enfant de Treichville, ne verra pas les Eléphants de Côte d’Ivoire défendre leur titre l’hiver prochain, lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2017 au Gabon. « C’est une grande douleur pour le pays. Il a marqué non seulement l’histoire du football ivoirien, mais également celui de l’Afrique. », rappelle son compatriote Georges Kouadio, ancien sélectionneur national.
L’homme d’Asmara, c’est ainsi que le journaliste guinéen Boubacar Kanté l’avait surnommé pour son exploit à la CAN 68 en Ethiopie. Laurent Pokou avait alors été sacré meilleur buteur avec 6 buts, dont 2 contre le Ghana en demi-finale.
En 1972, le roi Pelé l’avait encensé : «J’ai trouvé mon successeur. Il s’appelle Laurent Pokou. Il n’a qu’un défaut, il n’est pas Brésilien».