Depuis plus de quinze ans, Edouard Philippe est un partisan d’Alain Juppé et un opposant farouche à Nicolas Sarkozy. En 2002, l’actuel premier ministre Français et Nicolas Sarkozy ont failli en venir aux mains.
L’UMP a depuis longtemps été divisé. D’un côté les Sarkozystes et de l’autre les Juppéistes. Edouard Philippe, fraîchement nommé premier ministre par Emanuel Macron est toujours resté fidèle à Alain Juppé alors que plusieurs ténors du parti se ralliait à Sarkozy.
« Il a toujours été très opposé à Nicolas Sarkozy. Il reconnaît son talent mais n’a jamais accroché avec lui » a indiqué Benoist Apparu, au média Le Monde. Un sentiment aussi partagé par Nicolas Sarkozy qui n’a d’ailleurs jamais pris la peine de l’appeler par son nom. Il disait simplement « le maire du Havre ».
Le 17 Novembre 2002, cette inimitié qui existe entre les deux hommes a failli dégénérer. C’était lors du congrès fondateur de l’UMP, où l’union pour la majorité présidentielle est devenue l’union pour le mouvement populaire (UMP). A cette journée, Alain Juppé est élu à 79, 42%. Nicolas Sarkozy aurait alors tenté de voler la vedette au nouveau président du parti.
Sarkozy a tenté une entrée triomphale, précise Le Monde, mais, ce dernier a été bloqué dans son élan par Edouard Philippe. « Après les premières prises de parole, on me fait dire que [Nicolas Sarkozy] veut me voir, a raconté Edouard Philippe au quotidien. Dans la loge, il s’avance vers moi. Il me tape contre le poitrail avec le poing, et lâche : “Toi, tu ne me refais jamais ça !” Il continue, je repousse son bras, nous sommes tous les deux déséquilibrés. Cela aurait pu déraper… Finalement il s’est calmé d’un coup et moi j’étais flageolant ».
Après la démission de Juppé en 2004, Edouard Philippe retournera faire carrière dans le privé, en reprenant son métier d’avocat. Plus tard, il occupera jusqu’en 2010, le poste de directeur des affaires publiques du groupe Areva. La même année, il deviendra maire du Havre. Aujourd’hui, Edouard Philippe est le nouvel homme fort d’Emmanuel Macron.