Kinshasa ressemble à une ville fantôme. Ce lundi 19 décembre 2016 marque la fin du mandat de Joseph Kabila. Une intention de briguer un second mandat de la part de Kabila, a créé une grosse polémique surtout que son camp le soutient dans la modification de la Constitution pour permettre à l’actuel président de briguer un 3e mandat.
Ce qui ne rencontre pas l’assentiment de l’opposition. Elle a multiplié les manifestations de rues appelant le président à annoncer son départ à la tête de la RDC ce 19 décembre 2016. Mais voilà.Au lieu d’un départ, Kabila sort les grandes artilleries. Des policiers et autres sont déployés dans les principales artères de la capitale. Du coup, la peur est montée d’un cran. Les populations sont restées chez elles. Les réseaux sociaux ont été coupés dans le pays.
Le dialogue politique initié par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a également été suspendue. Les discussions vont reprendre le 21 décembre prochain.
En RDC, la constitution est claire. Aucun chef d’état n’a le droit de faire plus de deux mandats. Elle interdit donc à Joseph Kabila de se représenter. Ce dernier a pris le pouvoir après la mort de son père, Laurent-Désiré Kabila, rebelle devenu chef d’État par la force des armes en chassant le dictateur Mobutu Sese Seko en mai 1997.
Les nombreux policiers déployés selon les informations visent à éviter à la RDC un cycle de violences après l’accord conclu entre la majorité et une partie de l’opposition. En tout cas, le gouvernement congolais avait prévenu que toute manifestation non autorisée sera sévèrement réprimée.
Donatien Nshole, Secrétaire général de la CENCO, a laissé entendre qu’il faut à tout prix éviter que la situation ne dégénère « . La crise est là, elle est objective. Mais, du moment que les pères évêques se sont impliqués à rassembler les politiciens pour trouver une solution, même s’il y a un retard par rapport aux prévisions, je crois qu’il y a lieu d’espérer’’
Le président Joseph Kabila, a été élu président en 2006 et réélu en 2011 lors d’un scrutin entaché de fraudes massives, selon plusieurs observateurs.
Yao Junior L