Interrogé par Paris Match à propos de l’initiative officielle de la fin du système « Franc cfa », l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a peint une action plutôt « salutaire », contrairement au scepticisme pesant de certains.
Dans l’interview accordée au magazine français Paris Match parue sur le site du journal le 11 janvier, l’ancien ministre français des Finances et ex-Directeur général du Fmi, Dominique Strauss-Kahn, estime que le système CFA ne pouvait plus durer, en raison des symboles dont il était lesté.
« Les références au passé colonial [NDLR: avant 1958, l’acronyme CFA signifiait Colonies françaises d’Afrique], les obligations de placer les réserves à la Banque de France, la présence de Français dans les instances monétaires africaines, sont entre autres des raisons qui ne plaidaient pas en faveur de la monnaie CFA », a-t-il estimé.
Pour lui, grand droit et devoir sont ainsi conférés aux africains eux-mêmes qui devront s’assumer sur tous les plans. Les défis économique ainsi que de planification doivent être les priorités pour l’heure qu’il se fait.
La fin du Franc Cfa a été annoncée le 21 décembre 2019 à Abidjan par Alassane Ouattara, en accord avec une majorité des pays de l’Uemoa.
Le grand doute plane encore sur les pays comme le Ghana et le Nigeria (des pays d’Afrique anglophone) quant à leur adhésion à la monnaie qui remplacera le Franc cfa: l’Eco.