Après une grève de deux jours, les concessionnaires du nettoiement ont repris leur travail. Durant ces deux jours de suspension de leurs activités, la capitale en a pris un sacré coup de bol.
Résultat des courses: des ordures qui longent les rues et une odeur pas du tout agréable. Pour venir à bout de ce mouvement d’humeur, le premier ministre a promis de débourser 3,5 milliards FCFA, sur les 7 qui leur sont dus.
L’échéance fixée ce mardi 30 janvier
Pour Birima Mangara, vice-président du collectif, le premier ministre, « a confirmé qu’il va nous donner l’argent au plus tard mardi ».
Cet accord vient après une rencontre avec le ministre du budget, qui les avait promis la même somme, mais sans succès.
A Ndongo Fall d’expliquer la raison de cette acceptation. « Nous sommes des citoyens et cette situation ne nous plait guère. Et comme le Pm lui-même est intervenu, nous avons décidé de lever le mot d’ordre, car il faut savoir lâcher du lest».
S’exprimant au micro d’Afrikmag, Ousmane un agent du nettoiement nous confie: » le gouvernement nous a trop fait tourner en bourrique avec des promesses fallacieuses, aujourd’hui nous avons décidé d’exprimer notre ras-le-bol, pour revendiquer ce qui nous a été promis et je crois que nous avons obtenu gain de cause »
Il promet de faire tout leur possible pour que tous les déchets soient enlevés, dans les heures qui suivent.
Quand Dakar s’asphyxie !
Cette grève des concessionnaires n’a duré que 2 jours. Pourtant, la capitale sénégalaise est sens dessus-dessous.
Impossible d’ignorer les ordures, qui ont fini par faire partie du décor. Ne pouvant pas garder les déchets chez eux, les populations ont été contraintes de les déposer au niveau des principaux points de collecte.
En outre, les concessionnaires n’ont pas fait que croiser les bras. Ils se sont mis à applaudir la traque des charrettes, dans plusieurs coins de la ville.
Cette fois-ci, le plan B des populations était tombé à l’eau. Pourtant, les taxes sur les ordures ménagères sont prélevées sur les salaires des travailleurs.
L’État doit donc veiller à ce que ce problème ne se pose plus.