L’annonce surprise de Sepp Blatter, quatre jours après sa réélection à la tête de la Fifa, semble indiquer que l’étau du scandale de corruption s’était resserré sur lui ces derniers jours.
On le croyait à l’abri dans l’œil du cyclone, mais il a finalement été emporté par la tempête. L’annonce de sa démission à la présidence de la Fifa résonne ainsi comme un coup de tonnerre. Cette brusque décision pose bien des questions sur les événements des derniers jours en coulisses
D’après Sepp Blatter « D’autres mauvaises nouvelles sont à venir« , elles sont venues. Selon la presse américaine le « New York Times », le bras droit de Sepp Blatter, le secrétaire général de la Fifa, le Français Jérôme Valcke, était accusé avec des preuves, d’avoir transféré personnellement 10 millions de dollars sur des comptes gérés par l’ancien vice-président de la Fifa, le désormais célèbre Trinidadien Jack Warner. Cette somme venait de la fédération sud Africaine de football. Interrogée, la fédération Sud-africaine de football reconnait avoir transféré les 10 millions de dollars à la Fifa.
Réagissant dans la journée de mardi, la Fifa s’était vu contrainte devant les éléments avancés de reconnaître qu’elle avait procédé au virement – « dans le cadre du développement du football dans les Caraïbes » – mais tenait encore à dédouaner Jérôme Valcke, assurant que ni lui « ni aucun haut responsable de la Fifa n’était concerné ». N’ayant pas pu résister à ce nouveau coup de tonnerre, Blatter a préféré jeté l’éponge. Puisque son bras droit étant déjà touché par un scandale de corruption, lui-même est plus que jamais exposé.
Que nous inspire cette décision de Blatter ? C’est de prendre des décisions qui s’imposent même si elles semblent extrêmement difficiles. Afripeople un Africain à la place de Blatter aurait-il accepté de démissionner ?