Exclusivité / Bongouanou: 5 militaires arrêtés dans des « Gbaka « , 17 kalachnikov emportées
Un incident de nuit impliquant des militaires du Bataillon de Sécurisation de l’Est et des populations dans la région de Bongouanou a occasionné la disparition de plusieurs armes de guerre. L’armée négocie en ce moment pour récupérer lesdites armes. Que s’est-il passé dans la nuit du 25 au 26 octobre 2020 à Bongouanou ?
Selon des sources au sein de la Maréchaussée, des militaires ivoiriens au nombre de 5, venant d’Agnibilékro circulaient dans deux » Gbaka », dans la nuit du 25 octobre, quant ils ont été encerclés au niveau du village de Banabo dans la sous-préfecture de Bongouanou, à 20h59.
Les populations qui dorment d’un œil dans la zone depuis les affrontements à Bongouanou ont trouvé les deux véhicules » Massa » dans lesquels circulaient ces militaires très suspects. La tension monte rapidement et l’incident part. Car en dépit de l’arrivée de la police et de la gendarmerie sur les lieux, les populations incendient les deux véhicules.
Curieusement, alors qu’ils sont exfiltrés par leurs collègues, les 5 militaires font état de ce que dans les véhicules se trouvaient des armes de guerre. Avant qu’ils n’aient le temps de les récupérer, les gendarmes et policiers sur place constatent que lesdites armes sont aux mains des populations qui sont aussi surprises de découvrir ces » bijoux » dans des « Massa »( minibus de transport en commun) et non dans des cargos militaires.
Au total, selon une note de la gendarmerie, ce sont 17 kalachnikov et une petite caisse métallique de munitions qui ont été emportées. Mais sur place, les gendarmes et policiers ouvrent des négociations avec les notables du villages. Ainsi, à la suite de moult discussions, seuls 6 kalachnikov sont restituées.
11 kalachnikov sont donc parties dans la nature. Cela a conduit la gendarmerie dans la zone à déconseiller « les déplacements isolés » à ses éléments dans cette zone. Plus de vigilance et de prudence ont été aussi conseillées.
Mais que faisaient des militaires dans des véhicules de transport en commun avec une vingtaine de fusils mitrailleurs de type kalachnikov en pleine nuit ? D’après la gendarmerie, ces derniers se rendaient à Bouaké pour récupérer des hommes du Bataillon d’Artillerie Sol-Sol (BASS) qui doivent sécuriser la présidentielle du 31 octobre dans le département de Bongouanou…