Burkina : des ex ministres de Blaise Compaoré jugés en mars
Au Burkina Faso, le Procureur de la Haute Cour de justice, vient de faire une annonce relative au dossier lié à l’insurrection populaire d’octobre 2014 qui a emporté l’ex président, Blaise Compaoré. Ce dernier a trouvé exil en Côte d’ivoire. Selon lui, Blaise Compaoré et les membres du gouvernement de l’ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao seront jugés probablement à la fin du mois de mars.
Dans ce dossier qui sera ouvert par la Haute Cour de Justice, l’ancien président Blaise Compaoré est aussi poursuivi. Étant hors de la Côte d’Ivoire, M Compaoré ne pourra pas répondre aux convocations, et donc sera jugé en son absence, annonce le parquet.
« La Haute Cour de Justice va statuer dans les semaines à venir sur le dossier de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014». Telle est la décision annoncée par le Parquet général près la Haute Cour de Justice dans un communiqué sans préciser de date exacte.
Dans ce dossier, 34 personnes sont poursuivies dans le «cadre de la répression sanglante des manifestants» les 30 et 31 octobre 2014. Seulement, tous n’ont pas répondu aux convocations: Il s’agit de Kaboré Lamoussa Salif, ancien ministre des Mines, Bembamba Marie Lucien de l’Economie, l’ex ministre de l’Education nationale, Barry mais aussi Boly Koumba, anciennement ministre chargé de missions Kouanda Assimi, Ouédraogo Salif ancien ministre de l’Environnement et Ouédraogo Tinga Jérémy, ancien ministre des Ressources animales. Blaise Compaoré qui vit actuellement en Côte d’ivoire n’a pas répondu. Selon Burkina 24, M Compaoré « n’est pas poursuivi dans ce dossier en tant que Président du Faso, mais plutôt en tant que ministre de la Défense à l’époque des faits ».
« Le parquet avait annoncé qu’il ne serait pas poursuivi pour haute trahison et attentat à la Constitution parce que ses infractions n’ont pas été clairement définies par les textes. Le parquet a indiqué que les sept absents seront jugés en leur absence », renseigne notre source.
Mais, le parquet a été clair : »en cas de condamnation, la justice burkinabè demandera l’extradition des exilés pour qu’ils rentrent purger leurs peines au Burkina ».
Rappelons que tous les membres du gouvernement présents au Conseil des ministres du 21 octobre 2014 ayant adopté le projet de loi portant modification de la Constitution en son article limitant les mandats présidentiels, ont été mis en accusation devant la Haute cour de justice par le Conseil national de la transition pour « faits de coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures, assassinats et complicité d’assassinat ».
Yao Junior L