Société

Côte d’Ivoire: Un ex ministre dénonce le manque de logements

L’ancien ministre Gnamien Konan a fait une sortie fracassante dans laquelle il lance des piques au gouvernement ivoirien au sujet du manque de logements en Côte d’Ivoire. C’était au cours de la cérémonie de présentation de vœux, organisée par son parti l’UPCI (Union pour la Côte d’Ivoire), samedi 7 janvier dernier.

L’ex ministre de l’Habitat et du  Logement social  d’Alassane Ouattara, n’a pas été du tout tendre envers l’actuel gouvernement ivoirien. Pour lui, la politique de logement mise en place par le pouvoir d’Abidjan ne portera aucun fruit, car elle est illégale et inefficace.  «Il (le ministre du Logement, NDLR) n’a pas ce droit. La loi ne permet pas à quelqu’un de disposer d’un compte séquestre. Le compte séquestre revient au constructeur et au promoteur quand la clé du logement est remise à l’acquéreur. On ne touche pas au compte séquestre. Un ministre qui manipule le compte séquestre et qui le met à la disposition d’un constructeur ou d’un promoteur est complètement dans l’illégalité », a révélé le fondateur de l’UPCI. Avant d’ajouter: « Le programme présidentiel de 60.000 logements est celui de la période 2010-2015. Il a été porté par le Programme de travail gouvernemental (PTG) à 250.000 logements pour la période 2015-2020″, a-t-il critiqué.

Le président de l’UPCI a indiqué que selon les chiffres de 2011, le déficit de logements est de 500 000 mais, ce chiffre augmente de 10% chaque année.

Abordant le sujet sur  la remise de clés de maisons à certains ménages, l’ancien Directeur général des douanes a tout simplement qualifié cet acte de démagogue parce  que,  »le projet a été entièrement financé par le privé et la remise a eu lieu 5 ans après le lancement dudit projet ».

Pour rappel, Gnamien Konan a été débarqué de son poste de ministre de l’Habitat et du Logement social le vendredi 25 novembre 2016, pour avoir décidé de se présenter aux élections législatives sous la bannière de son parti alors que  le Rassemblement des  houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), avait décidé de présenter un candidat autre que lui.

Mabri Toikeusse qui occupait le portefeuille du ministère des Affaires étrangères avait lui aussi connu le même sort.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page