Égypte: des étudiants produisent du diesel à partir de pneus usés
Fabriquer du diesel à partir de vieux pneus de voitures, c’est la trouvaille d’un groupe d’étudiants en ingénierie au Caire. Ils ont mis au point une machine qui produit une alternative au carburant. Un procédé nécessaire peu coûteux et facile à réaliser.
Une équipe de 12 étudiants divisés en trois groupes s’est lancée dans une étude. Le premier groupe avait la responsabilité de la recherche et du design, le deuxième, la fabrication et la production, et le troisième à rechercher les investisseurs pour mettre le projet sur pieds. Ce projet toujours en cours, a pris au total trois mois de conception et sept mois de plus pour la construction.
Mostafa Saeed Ali, étudiant égyptien en ingénierie explique ce projet « Le projet consiste à mettre les bouts de pneus dans le récipient. On place un feu en dessous du récipient qui chauffe les pneus, qui commenceront à s‘évaporer. On met la vapeur dans un condensateur, ce qui condense la vapeur, et le produit fini est du gazole. Il est très similaire au niveau des propriétés au diesel pur, et le carbone ou le charbon, reste à l’intérieur du récipient. Nous utilisons le gazole comme une alternative à l’essence dans les usines de ciment ou de briques. Nous utilisons le carbone ou l’anthracite dans la production d’encre ou comme matière première dans la production de pneus. Nous l’employons aussi pour les sols des stades. Ces produits ont plusieurs utilisations ».
D’après les statistiques du ministère égyptien de l’environnement publiées en 2016, 22 millions de tonnes de déchets sont produits chaque année
« L’avantage environnemental est que nous recyclons les pneus usés au lieu de les jeter dans la rue, au lieu de polluer l’environnement. Nous les recyclons correctement de manière écologique. L’avantage industriel est que nous extrayons des produits essentiels, comme cette huile qui est très similaire au diesel que nous utilisons dans beaucoup d’usines de ciment ou de briques. Vous pouvez utiliser l’huile que nous produisons à la place du diesel pur ou de l’essence », ajoute Mostafa.
Actuellement, ces étudiants produisent un carburant alternatif sur une petite échelle, mais sont à la recherche d’investisseurs.
