« La route vers votre destruction touche à sa fin et nous vous demandons de vous rendre dans les prochaines 72 heures. Vous êtes à un point de non-retour. Saisissez cette dernière chance« , avait écrit Abiy Ahmed dans un communiqué adressé aux dirigeants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), il a trois jours. Depuis le jeudi 26 novembre, l’armée est passé à l’offensive finale.
L’ armée éthiopienne veut en finir définitivement avec la rébellion tigréenne dans le nord de son pays. Depuis le 26 novembre, l’offensive de grande ampleur promise aux rebelles Tigréens, en cas de non-respect de l’ultimatum, est en cours. Elle mobilise d’importants moyens militaires et les forces d’élite de l’armée. Il s’agit de prendre la ville de Mekele, capitale du Tigré.
Ce week-end, le gouvernement avait affirmé que l’armée avait pris le contrôle de plusieurs villes, dont Aksoum et Adigrat, à quelque 117 km au nord de la capitale régionale.
L’armée éthiopienne avait à cet effet appelé les civils à fuir par tous les moyens car son action sera « impitoyable ». « Sauvez-vous. Des directives vous ont été communiquées pour vous dissocier de la junte, après il n’y aura aucune pitié. », avait prévenu un porte-parole de l’armée.
A ces menaces, Debretsion Gebremichael, chef des rebelles tigréens avait répondu dimanche en promettant de livrer des « combats acharnés« . « Tant que la force d’occupation sera au Tigré, les combats ne cesseront pas », a même déclaré Gebremichael.