La puissante organisation de défense des droits civiques (ACLU) basée aux Etats-Unis a porté plainte contre le président Donald Trump après la dispersion violente qui a eu lieu lundi dernier sur des manifestants pour lui permettre de poser une bible à la main, devant une église toute proche de la Maison-Blanche.
Cette plainte déposée vise également les ministres américains de la Justice et de la Défense, ainsi que d’autres hauts responsables.
Lundi dernier, des centaines de manifestants réunis devant la Maison-Blanche pour protester contre la mort de l’Afro-Américain George Floyd suite aux violences policières, ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes alors que le président Trump s’exprimait.
Pourtant, la manifestation était pacifique et le couvre-feu n’était pas encore entré en vigueur dans la capitale.
Le but visé était de libérer le champ vers l’église Saint John, bâtiment emblématique tout proche, qui avait été dégradée dimanche soir par des casseurs. D’après le programme, le président Trump devait s’y rendre à pied après son allocution, entouré des membres de son cabinet, pour se faire photographier avec une bible en main.
« Ce qui est arrivé à nos membres lundi soir, dans la capitale de la nation, était un affront allant à l’encontre de tous nos droits », a fait savoir April Goggans, de l’association Black Lives Matter DC.
« Nous ne serons pas réduits au silence par les gaz lacrymogènes et les balles en caoutchouc. C’est le moment d’être entendu ».
Il faut dire que le président Trump a été très critiqué pour cette sortie. Plusieurs responsables politiques et religieux ont dénoncé la manière dont les manifestants ont été dispersés pour qu’il puisse brandir une bible devant les photographes.
Pour sa part, Donald Trump s’est défendu en indiquant sa volonté de « faire passer un message fort » et le comparant même au premier ministre britannique Winston Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale.
« On ne brûle pas des églises aux États-Unis ! », a-t-il tweeté jeudi soir.
Crédit photo: financial Afrik