Etats-Unis: Un ancien chef de guerre libérien condamné à 30 ans de prison
Un ancien chef de guerre libérien, Mohammed Jabbahteh, a été condamné à 30 ans de prison par la justice américaine. Il a été reconnu coupable d’avoir menti aux autorités pour obtenir l’asile. Il avait caché son passé meurtrier.
Surnommé « Jungle Jabbah », le père de famille, âgé de 51 ans vit à East Lansdowne, en Pennsylvanie, depuis la fin des années 1990.
Selon les procureurs américains, il n’avait rien dit de ses activités entre 1992 et 1995 lorsqu’il commandait la faction « United Liberation Movement of Liberia for Demoncracy (ULIMO), perpétrant les meurtres, les viols, l’esclavage sexuel, les mutilations et le cannibalisme.
Arrêté en mars 2016, il n’a pas été directement inculpé pour ces crimes, mais lors de son procès en octobre 2017, l’accusation avait cité à la barre 17 Libériens pour témoigner des atrocités de Jabbahteh et de ses hommes.
Selon la femme d’un chef de village, les hommes du chef de guerre avaient tué son mari, puis lui avaient apporté son cœur sur un plateau pour ordre de le cuisiner pour Jabbahteh et ses soldats.
Après le verdict, le procureur fédéral, William McSwain a déclaré : « IMohammed Jabbahteh est responsable d’atrocités qui auront des effets sur des générations au Liberia. Il croyait pouvoir se cacher ici mais, grâce à la détermination et à la créativité de nos enquêteurs, il n’a pas pu. Ces poursuites étaient notre seule possibilité légale et sa sentence apporte au moins une mesure de justice à ses victimes ».
Cette peine est exceptionnelle pour le Liberia, où de nombreuses personnalités impliquées dans la guerre civile occupent toujours des postes économiques et politiques importants.
Crédit photo : timeofgist
