Les États-Unis sont engagés dans la lutte contre le terrorisme. En effet, Washington a multiplié les annonces depuis jeudi 09 mars, dans le cadre de la lutte contre l’organisation État islamique en Syrie et en Irak.
L’administration de Donald Trump, avait été ferme sur son intention d’éradiquer l’organisation État islamique (EI). Elle a pour cela annoncé, jeudi 9 mars, l’envoi de 400 militaires supplémentaires en prévision de l’assaut sur Raqqa, en Syrie, fief des jihadistes.
La coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) est, quant à elle, à proximité de Raqqa et sur le point d’achever l’isolement du reste des territoires jihadistes.
Mais la partie n’est pas encore gagnée et le Pentagone cherche désormais à assurer la chute de cette ville de 300 000 habitants, ex-vitrine de la propagande des jihadistes. Washington doit donc envoyer des Marines servant des canons de 155 mm, un déploiement « temporaire », a précisé un porte-parole militaire américain.
Une décision qui intervient alors que l’étau de la coalition se resserre autour de Mossoul, bastion des combattants de l’EI en Irak. Ces derniers sont assiégés dans la partie ouest de Mossoul et, selon un responsable de la Défense américaine, leur chef, Abou Bakr Al-Baghdadi, aurait quitté la ville
Réunion de la coalition contre l’EI
Washington a également annoncé une réunion ministérielle de 68 pays de la coalition antijihadiste le 22 mars, pour accélérer la chute de l’EI.
Les militaires américains sont toutefois restés silencieux sur la stratégie pour l’instant. Car le gouvernement américain n’a pas encore révélé ses intentions en matière de lutte contre l’EI. Le Pentagone a transmis fin février à la Maison Blanche le plan de lutte contre le groupe jihadiste demandé par Donald Trump, mais le président américain n’a pas encore indiqué les options qu’il avait retenues.
Selon la presse, le Pentagone aurait entre autres proposé l’envoi de forces spéciales américaines supplémentaires, d’artillerie et d’hélicoptères de combat pour appuyer l’offensive sur Raqqa. 500 soldats américains étant déjà présents dans le nord de la Syrie.
Divergence avec La Turquie
Le problème en Syrie pour l’administration Trump est que la Turquie, un allié clé des États-Unis, s’oppose à ce que la reprise de Raqqa soit confiée aux Forces démocratiques syriennes. Ankara estime en effet que ces FDS ne sont qu’un paravent pour les milices kurdes, qu’elle considère comme une organisation terroriste. De leur côté, les militaires américains estiment que les FDS sont les seules à pouvoir faire tomber rapidement la capitale des jihadistes.
Interrogé lors d’une audition à la commission des Forces armées du Sénat jeudi matin, le général Joseph Votel a confirmé que la situation était très tendue avec Ankara. Un terrain d’entente devra être trouvé pour le bien de la Syrie.