Le département d’Etat américain a annoncé lundi qu’il allait restreindre les visas pour les personnes que Washington juge responsables de l’affaiblissement de la démocratie au Ghana.
Cette décision intervient à l’approche des élections présidentielles et parlementaires qui doivent se dérouler dans ce pays d’Afrique de l’Ouest le 7 décembre.
Depuis près de vingt ans, le Ghana organise des élections pacifiques, libres, justes et transparentes. Mais les allégations d’irrégularités dans les listes électorales cette année suscitent des inquiétudes quant à un éventuel recul démocratique.
Les élections de décembre seront les neuvièmes élections générales consécutives depuis le retour du pays à une démocratie multipartite en 1992.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que la politique de visas annoncée lundi ne viserait que les personnes « qui sapent la démocratie » et non le gouvernement ou le peuple du Ghana.
Le mois dernier, le principal parti d’opposition du Ghana, le Congrès national démocratique (NDC), a organisé des manifestations dans tout le pays pour exiger un audit des listes électorales.
Elle a affirmé avoir détecté des milliers de transferts et de suppressions non autorisés de noms d’électeurs.
Le président sortant Nana Addo Dankwa Akufo-Addo démissionne cette année après son deuxième et dernier mandat de quatre ans.
Treize candidats ont été approuvés par la commission électorale pour se présenter à l’élection présidentielle.
Mais les analystes pensent que ce sera une course à deux entre l’ancien président John Dramani Mahama et le vice-président Mahamudu Bawumia.