France

État d’urgence en France : le pays dans le collimateur d’Amnesty International

Dans son rapport publié ce mercredi 31 mai, Amnesty international affirme que l’État d’urgence, en vigueur depuis un an et demi en France dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a été employé de manière « abusive ». L’état d’urgence ayant été décrété le 13 novembre 2015 au soir des attentats de Paris et Saint-Denis, qui ont fait 130 morts.

Intitulé « Un droit, pas une menace : restrictions disproportionnées aux manifestations sous couvert d’état d’urgence », l’enquête dresse une liste de manifestations interdites, d’arrestations préventives et de violences « disproportionnées » exercées sur des manifestants, survenues après l’instauration de ce régime.

Une restriction des droits

D’après des chiffres communiqués à Amnesty International, les préfets ont eu recours à leurs pouvoirs d’urgence pour signer 155 arrêtés interdisant des manifestations en 18 mois. On a aussi observé des restrictions sur le droit de circuler et le droit de manifester notamment contre la Loi travail.

Violences « excessives, disproportionnées et arbitraires »

Toujours selon Amnesty International, policiers et gendarmes se sont par ailleurs rendus coupables de « violations des droits humains » sur les manifestants lors du maintien de l’ordre de rassemblements publics.

Alors que, selon le ministère de l’Intérieur, 336 policiers et 45 gendarmes ont été blessés dans des manifestations, on dénote des centaines de protestataires pacifiques qui ont été blessés par ces forces de l’ordre. Un fait que le ministère de l’intérieur justifie par le devoir de défense des forces de l’ordre face au recours « excessif et non nécessaire à la force des manifestants.

L’état d’urgence, qui avait déjà  été prolongé à cinq reprises, devrait être reconduit jusqu’au 1er novembre. Si la mesure est votée et va à son terme, la France aura connu 23 mois consécutifs sous ce régime d’exception, un record.

« Mais la menace terroriste sera encore là après le 1er novembre », observe Marco Perolini, qui craint que l’état d’urgence ne devienne « un état d’exception permanent ».

Eunice Kouamé

Je suis Eunice KOUAME, une jeune femme passionnée de lecture, de développement personnel et de relations humaines en général. J'aime voyager, rigoler, cuisiner et surtout écrire. Vous pourrez consulter mes articles dans les rubriques conseils, couple, relations, actualités, inspiration, politique et chroniques( mon nouveau bébé ;) ) eunice.kouame@afrikmag.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page