Faut-il battre les enfants? Voici 7 facteurs que les parents devraient considérer
Le châtiment corporel est un sujet émotif qui est probablement façonné par nos propres expériences. Si nous ne l’avons pas dit nous-mêmes, la plupart d’entre nous ont entendu quelqu’un d’autre dire: «eh bien, on m’a donné des tapes quand je me conduisais mal. »
Est-il juste de lever la main sur nos enfants ? Le sujet suscite un véritable débat. L’efficacité du châtiment corporel est toute autre chose.
La psychologue pédagogique depuis plus de 30 ans, Lynne Fry a travaillé et conseillé des parents ayant des difficultés dans la gestion du comportement de leurs enfants en s’adressant à eux à travers différents scénarios.
En parlant à Mirror Online sur la façon de traiter la question de la «punition» et «les tapes», Lynne explique pourquoi nous pouvons envisager une alternative plutôt que d’opter pour des tapes.
1. La menace de toute punition – y compris la violence – ne fonctionne jamais
« Cela n’a aucun impact, aucun effet, néant – surtout si le parent ne suit pas avec ce qu’ils disent qu’ils feront.
« Les enfants ne prennent pas garde à des menaces ou des plaidoyers parce qu’ils les entendent tout le temps. »
Sans préconiser la frappe, Lynne recommande de suivre avec une punition, et avoir un plan en trois étapes en place: passer d’un avertissement doux, à un avertissement plus ferme, jusqu’à montrer votre colère – puis effectuer la punition.
2. Agir est une forme de recherche d’attention
En raison de son expérience et de la situation particulière à laquelle elle a conseillé les gens, Lynne ne condamne pas les parents qui ont parfois frappé leur enfant. Elle affirme:
«Cela ne nuit pas irrémédiablement à l’enfant – s’il est équilibré avec amour et compassion ».
Mais beaucoup de ce qui se passe est la recherche d’attention. Et quand vous frappez un enfant, c’est ce qu’ils reçoivent – 100% de l’attention intense des parents.
3. C’est un signe de faiblesse
En admettant qu’elle a eu recours à frapper son fils une fois – quelque chose qu’elle regrette – Lynne explique: « C’est une réaction trop émotionnelle ».
« Par exemple, si votre enfant fait des jurons, vous devez réfléchir à tout, et proposer une approche à deux volets et décider comment vous récompensez le comportement approprié tout en traitant leur mauvais comportement ».
4. Ça ne va jamais construire une bonne relation
«Si la punition devient une chose courante, elle peut être préjudiciable – et favoriser un désir de vengeance à mesure que l’enfant grandit».
5. C’est une perte de contrôle
Lynne suggère: «Mais si vous avez un plan, il prend toute l’émotion de votre réaction ».
« Les parents venaient me voir angoissés, et ensemble, nous avons élaboré un plan pour gérer les attentes d’un enfant ».
6. Il est difficile de savoir ce qui est juste
Bien que ce soit interdit en Nouvelle-Zélande depuis 2009, Lynne affirme que le châtiment corporel est répandu dans la culture occidentale.
Quant à savoir pourquoi, Lynne dit: «Nous frappons par frustration, par la colère instantanée et parce que nous ne savons pas quoi faire d’autre ».
« J’ai rencontré beaucoup de parents qui l’ont fait, mais qui ne le voulaient pas. Il y a beaucoup de conseils contradictoires et voir des personnes qui le font, signifie que nous le soutenons parfois ».
7. Vos lignes directrices sont-elles claires?
Les enfants peuvent être confus par le flux constant d’instructions qui leur sont délivrés avec tous les jours.
Lynne explique: «Les parents ne donnent pas à leurs enfants des directives claires.
Par exemple, si vous dites: « Ne penses-tu pas qu’il est temps d’aller au lit? Votre enfant est susceptible de dire «non» ».
« Ou si quelque chose s’est répandu dans la cuisine, en disant ‘je ne pense pas que c’est une bonne idée d’aller là-bas’ ne rend pas les choses claires ».
A la question de savoir, comment pouvez-vous faire face au mauvais comportement de votre enfant?
Lynne établit un plan en trois étapes.
Elle conseille également de descendre au niveau de votre enfant en leur parlant, et de maintenir le contact visuel avec eux – leur fait prendre connaissance de ce que vous dites.
« Parlez doucement, dites-leur que leurs actions sont inacceptables et voici ce que vous allez faire à ce sujet ».
Citant une étude réalisée en Australie, Lynne ajoute: « Les enfants qui ont fini par être de bons adultes ont été traités de façon cohérente, prévisible et équitable dans l’enfance ».
