Etats-Unis: une décision de justice qui pourrait améliorer l’activité des Youtubeurs. Explications
Pendant un an et demi, deux youtubeurs étaient poursuivis pour avoir utilisé une vidéo qui n’est pas à eux. La décision est finalement tombée. Ils ont gagné le procès du copyright.
Il s’agit d’Ethan et Hila Klein, deux célèbres Youtubeurs américains qui ont gagné le procès du copyright. Ils étaient accusés par un autre youtubeur, depuis un an et demi d’avoir utilisé une de ses vidéos dans un montage.
Ethan et Hila Klein ont reposté sur leur chaîne Youtube, juste après la décision de justice, la vidéo qui leur a valu d’être admis devant le tribunal,
En effet, ils s’étaient moqués ouvertement du plaignant dans une vidéo de cinq minutes publiée sur leur chaîne H3e3Productions. Les deux humoristes ont glissé des extraits de la vidéo du youtubeur Matt «Hoss» Hosseinzadeh. Cependant, ce dernier n’a pas apprécié la plaisanterie. Il a porté plainte pour faire passer l’affaire devant un juge.
Dans cette affaire, l’utilisation de contenus sous copyright faits par d’autres personnes et qui leur appartiennent était au cœur du dossier. Est-elle interdite par la loi, ou répond-elle au concept américain de « fair use » ? Ce concept est le fait d’utiliser des contenus de tiers si cela ne porte pas atteinte aux droits de la personne concernée. Selon Alain Bensoussan, avocat spécialisé en droit numérique « c’est un comportement loyal, fair-play ».
La décision du juge s’est penchée dans ce sens. Tant qu’Ethan et Hila ne se sont pas filmés en train de regarder la vidéo dans son intégralité en streaming, la juge a considéré qu’ils avaient le droit d’utiliser ces morceaux de vidéo. Cette décision va faire jurisprudence aux Etats-Unis.
Dans l’hexagone, normalement, on ne peut pas utiliser la vidéo d’un autre youtubeur. Cependant, ce n’est pas toujours le cas dans la pratique. « Pour utiliser la vidéo de quelqu’un, il faut une autorisation préalable, une pratique qui n’est pas respectée car on est en présence de gens qui sont sur le concept de partage. C’est une pratique qui est naturelle », souligne Me Alain Bensoussan.
