AfriqueGabon

Emprisonné au Gabon pour avoir exercé la gynécologie avec un diplôme de vétérinaire

 

Michel Gossiaux exerce la gynécologie au Gabon avec un diplôme de vétérinaire.

Renan Gossiaux est actuellement très anxieux. Ce lundi, démarrera le procès de son père, Michel, détenu depuis le 26 juin à Libreville, au Gabon. Le gabon reproche à ce Belge de 58 ans d’avoir exercé illégalement la gynécologie alors qu’il n’a pas les diplômes requis.

« C’est en effet le motif retenu par les autorités gabonaises, le fait que mon père exerce la médecine humaine avec un diplôme de vétérinaire. Pourtant, j’aimerais que tout le monde sache que mon père n’a rien fait de mal, au contraire il a soigné des milliers d’Africains… En Belgique, après avoir eu une formation de vétérinaire avec sept ans d’étude, beaucoup de chirurgie et d’autres spécialisations, il a exercé dans plusieurs hôpitaux en imagerie médicale humaine et a toujours été reconnu comme excellent dans son travail… Il a aussi donné des cours de biologie humaine dans des écoles. »

 

Voilà un peu plus de six ans que Michel Gossiaux a quitté Braine-l’Alleud pour aller résider au Gabon. Là-bas, il a été recruté par des cliniques pour être technologue en imagerie médicale d’abord,

 « puis la médecine l’a recruté afin d’exercer comme gynécologue, car effectivement il en manque énormément au Gabon. Il n’a rencontré aucun problème dans l’exercice de cette fonction et ses patientes ont toujours été bien soignées et rétablies ».

 

Tout se passait donc très bien jusqu’au jour où une patiente décède après une opération assurée par un autre médecin.

 

Une enquête a été menée et c’est ainsi qu’il a été découvert que Michel Gossiaux exerçait illégalement la profession de gynécologue.

« Même si c’est bien le cas, il n’a commis aucune erreur médicale, bien au contraire. Mais visiblement, il y a plusieurs autres personnes qui sont dans le même cas que mon père, et les autorités gabonaises prennent les choses très au sérieux. »

 

La famille de Michel , qui habite en Belgique, se mobilise.

« Le gouvernement nous aide au maximum. Une avocate a été trouvée par le consulat et les Affaires étrangères. C’est déjà une nouvelle positive face à notre vive inquiétude. Que risque-t-il ? Personne ne le sait. Le danger est qu’il soit pris comme exemple. Il risque d’être condamné pour plusieurs années alors qu’il a sauvé tant de gens… »

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page