Société

Un élève se fait humilier par son prof à cause du nom qu’il porte.

Un Prof a créé le scandale en humiliant un de ses élèves à travers des termes pas courtois. Un acte qui vient après celui de l’institutrice de Barika (Batna), qui faisait répéter à ses élèves une profession de foi selon laquelle « l’arabe est la langue du Paradis » (sic). Les deux scènes se sont déroulées en Algérie.

L’enseignant de N’gaous (80 km de Batna) s’est distingué par une sortie du même acabit. Il a demandé à l’un de ses élèves qu’on appelle Massinissa, en ces termes : Qui t’a donné ce prénom ? lui demande-t-il avec morgue. Le lycéen lui répond innocemment : « Mon père ». Et au professeur de s’emporter contre l’élève et le père : « Pourquoi il t’a donné un prénom d’un kafr (mécréant) »?, se permet-il de tancer le lycéen.

Les propos de l’enseignant de sciences islamiques du lycée Maâmir Belkacem (ex-technicum) a mis l’élève Hadouche Massinissa, sous le choc et s’est senti humilié, car pour lui ce sont des propos racistes et injurieux.

Un activiste culturel qui s’est approché de l’élève à la sortie du cours, a conseillé celui-ci de porter plainte.
« Je lui ai proposé de porter plainte contre ce professeur dès que j’aurai l’aval de son père », a confié cet activiste décidé à remettre dans les normes ce donneur de leçon de morale.

Le comportement de l’enseignant vient à un moment où l’Algérie s’apprête à installer un statue de Massinissa un grand roi amazigh au cœur d’Alger. L’enseignant le sait-il ? Peu probable.
Le comportement raciste en Algérie monte en flèche. A Draria, sur les hauteurs d’Alger, un vigile avait interdit aux filles habillées en jupes d’entrer dans leur établissement scolaire.

Ces derniers incidents et les différentes polémiques qui visent Nouria Benghabrit, ministre de l’Education nationale depuis sa prise de fonctions, illustrent bien qu’une frange islamo-réactionnaire, majoritaire au sein de la famille éducative, n’est pas disposée à lâcher prise sur l’Education.

Elle est manifestement prête à tout pour achever une école moribonde, quitte à actionner des marionnettes pour semer le doute et la crainte.
Yao Junior L.

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